Cet article date de plus de trois ans.

Vendée Globe : le skipper Damien Seguin n'en finit pas d'étonner

Il est le premier skipper handicapé à s'aligner sur ce tour du monde, et continue de surprendre sur un bateau mis à l'eau il y a douze ans.

Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Damien Seguin, skipper du Vendée Globe 2020, sur son bateau au large des Sables d'Olonne le 8 novembre 2020. Photo d'illustration. (DAVID ADEMAS / MAXPPP)

Un à un, les concurrents du Vendée Globe pénètrent dans le long désert maritime que représente le Pacifique Sud. Un océan qui porte bien mal son nom et qui réserve parfois de mauvais coups du sort à ceux qui s'y aventurent. Damien Seguin fait partie des très bonnes surprises de cette première moitié de course. "Je ne m'attendais pas, à mi-course, à être aussi bien dans le classement sur un vieux bateau comme j'ai", explique le skipper, heureux de titiller du bout de son étrave la tête de la course. Il était 7e selon le site du Vendée Globe, le samedi 19 décembre à 17h30. 

Damien Seguin est le premier skipper handicapé à s'aligner sur ce tour du monde et il n'en finit pas d'étonner. Pour son premier tour du monde, le navigateur savoure : "Il y a des hauts et des bas, je pense que c'est normal. Je suis content d'être là parce que je l'ai choisi. C'est une aventure qui est magnifique quand même."

Une grande détermination malgré les galères

Il nous a offert cette semaine une image incroyable : cinq bateaux dans un mouchoir de poche, à se voir les uns les autres, en plein océan Indien. "C'était très sympa, on était très content de tous se retrouver là, raconte le skipper. En même temps, on a besoin de ça. On est tout seul sur nos bateaux, il faut bien un moment donné qu'on discute avec des gens."

Une détermination à peine entamée par les galères. Son pilote automatique est tombé en panne, et maintenant c'est le froid qui devient désagréable : "Les températures chutent, j'ai 7° C à l'extérieur mais c'est un peu pareil dans le bateau et avec l'humidité, c'est moyennement supportable."

"On sait que de toute façon on n'est pas venus pour prendre des coups de soleil dans cette partie du globe. Il faut s'isoler du froid et un petit peu de l'humidité aussi."

Damien Seguin

à franceinfo

L'ancien médaillé olympique de voile, né sans main gauche, continue de surprendre sur un bateau mis à l'eau il y a douze ans. Pour cette deuxième partie de tour du monde, rien ne lui semble impossible.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.