Vendée Globe : les skippeurs face au "pot-au-noir", cette zone équatoriale redoutée pour sa météo capricieuse
Ce sera le premier moment symbolique du Vendée Globe, parti dimanche 10 novembre des Sables-d'Olonne : le fameux pot-au-noir si redouté des marins. L'avant de la flotte de ce tour du monde devrait atteindre dans les prochaines heures cette vaste zone autour de l'équateur en plein milieu de l'Atlantique : un secteur réputé pour sa météo capricieuse, entre manque de vents et des orages violents, pas toujours drôle, comme le racontent certains des concurrents actuellement en mer.
Le pot-au-noir : un nom mystérieux pour un sacré casse-tête. Jérémie Beyou l'a traversé un paquet de fois, comme en 2016. De quoi perdre patience. "C'est énervant, on est complètement démuni", souffle-t-il.
Dans cette zone équatoriale où les alizés du nord rencontrent ceux du sud, les grains violents alternent avec la pétole la plus totale, aucun vent, des bateaux scotchés. Pas toujours un bon souvenir pour Nicolas Lunven. "En 2014, sur la Volvo Ocean Race, on est restés trois ou quatre jours dans la pétole complète. C'était un miroir, il n'y avait rien du tout."
Une chaleur possiblement étouffante
Mais le pot-au-noir fascine ceux qui s'y frottent, comme Benjamin Ferré. "Il y a écrit dans mon bateau une citation de Gandhi, qui dit : 'La pétole, c'est cool'. Hâte de découvrir le pot-au-noir parce que je n'ai jamais passé l'équateur de ma vie. Ça va être quelque chose, l'envie de ne pas se faire surprendre là-dedans."
À ces latitudes, la chaleur peut aussi être étouffante. Nicolas Lunven a trouvé la parade. "Mon équipe m'a installé des petits ventilateurs, raconte-t-il. L'un au-dessus de la table à cartes et j'ai le petit courant d'air qui m'arrive dans le cou, c'est parfait, et un autre au-dessus de là où je dors, pour ne pas avoir trop chaud et ne pas rester collé à mon matelas." Une fois cette zone franchie, c'est l'hémisphère sud, et là commence une autre histoire.
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