Vendée Globe : savoir dormir en plein tour du monde, ça s’apprend
À l'occasion du départ du tour du monde en solitaire, zoom sur la manière dont les skippers se préparent à trouver le bon rythme de sommeil.
Ils seront 33 à prendre le départ du Vendée Globe cette année. 33 courageux prêts à braver les vagues et la solitude. Et si les préparations mentales et physiques sont essentielles avant une telle aventure, les skippers n’ont pas oublié de prendre en compte un paramètre spécifique : le sommeil.
"Le soir à 23 heures, j’ai une porte de sommeil qui est intéressante, où sur une heure de temps, je vais récupérer deux ou trois heures de sommeil efficace", décrit Armel Tripon.
Des médecins du sommeil comme préparateurs
Trouver ses portes de sommeil, ça s’apprend. Certains skippers font même appel à des spécialistes. Comme Fabien Amédéo qui travaille depuis un an avec un médecin du sommeil d’Annecy, Bertrand de la Giclais. Il lui apprend à éviter l’extrême fatigue et ses conséquences, parmi lesquelles les hallucinations. L’athlète en a déjà subi lors de précédentes courses.
"Ça m’est déjà arrivé de voir un bateau alors qu’en fait, c’était la côte, ou de voir le visage de ma femme, de voir des équipes alors que j’étais seul", confie-t-il.
Rester maître de son sommeil et de son bateau
Des hallucinations qui peuvent parfois aboutir à une phase d’endormissement longue, appelée inertie du sommeil. "Il va s’endormir, mais il ne se réveillera pas avant quatre, cinq, voire six heures. Et là, il se met en danger car son bateau continue à avancer dans des mers difficiles", décrit le médecin du sommeil Bertrand de la Giclais.
De l’importance de savoir naviguer, et donc dormir, pour réaliser un tour du monde sans encombre.
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