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Vendée Globe : Yannick Bestaven et Charlie Dalin vont passer le cap Horn dans des conditions particulièrement difficiles

Les deux skippers en tête de la course vont atteindre la pointe de l'Amérique du Sud samedi soir au plus tôt. Déjà réputée difficile en temps normal, elle est actuellement soumise à des vents très forts pour la saison, selon le météorologue de la compétition.

Article rédigé par Emma Sarango
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le skipper, Yannick Bestaven sur son "Maître CoQ", en octobre 2020. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

Des vents à 70 km/h, des rafales à près de 100 km/h et des vagues de sept voire huit mètres de haut... Ce qui attend Yannick Bestaven en tête du Vendée Globe et Charlie Dalin, son dauphin, ressemble bien à la légende terrifiante du cap Horn. Ils devraient atteindre le troisième et dernier cap de ce tour du monde samedi 2 janvier dans la soirée, au plus tôt. Les deux skippers jouent de malchance, selon Christian Dumart, le météorologue de la course en solitaire, sans escale et sans assistance : "En période hivernale, il y a souvent des tempêtes de ce type-là au cap Horn. Durant l'été austral, la période actuelle, il y en a moins, mais il y en a."

"Souvent, on passe le cap Horn dans des conditions ventées mais pas aussi ventées que ça."

Christian Dumart, météorologue du Vendée Globe

à franceinfo

Ce n’est certes pas la première dépression que traversent les marins en 55 jours. Mais cette fois, dans la pointe de l'Amérique du Sud, c’est encore plus délicat. "S'ils étaient en pleine mer, ils pourraient se mettre 'en fuite'. Ils se mettraient plein vent arrière, à attendre que ça passe. Le bateau avance et il n'y a pas d'obstacle devant, explique Christian Dumart. Mais là, il y a des obstacles devant, le passage est assez étroit entre la zone où il y a des icebergs et puis le cap Horn. On est contraint dans ce passage-là."

Après les rafales du cap Horn, l'air froid du pampero

Un front qui va durer une vingtaine d’heures, tout au plus. Mais une fois ce front passé, il ne faudra pas souffler trop vite, prévient déjà Christian Dumart : "Dans les jours qui suivent le cap Horn, on peut encore avoir le long de l'Amérique du Sud des vents très très forts, notamment un vent qui s'appelle le pampero, l'air froid qui descend de la cordillère des Andes et qui peut être aussi très très violent."

Par ailleurs, les skippers ouvriront l’œil au passage du cap Horn, en espérant apercevoir le seul morceau de terre visible avant les Sables d’Olonne (Vendée), point de départ et d'arrivée du Vendée Globe.

Les skippers face aux redoutables conditions du Cap Horn

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