: Vidéo "J'ai eu envie que tout le monde puisse naviguer virtuellement" : le fondateur de "Virtual Regatta" revient sur le succès de son jeu
Le concept de Virtual Regatta est simple : ce jeu vidéo reproduit les grandes courses au large en intégrant les conditions météorologiques réelles et des bateaux aux performances calquées sur les modèles existants. Que ce soit pour le Vendée Globe, qui a démarré le 10 novembre des Sables d'Olonne (Vendée), ou d'autres courses, les participants naviguent virtuellement sur le même parcours que les professionnels, au même moment.
Lors de l'édition 2024 du Vendée Globe, plus de 600 000 joueurs se sont lancés dans cette régate virtuelle. Derrière cette invention, qui se veut résolument ludique, se cache une volonté, démocratiser la voile, et un homme, Philippe Guigné. Ce passionné par la mer a voulu prolonger l'expérience au-delà des quelques jours qu'un marin peut passer sur l'eau chaque année. "On a tout ce vocabulaire que personne ne comprend et j'ai eu envie de vulgariser tout ça, de le rendre le plus populaire possible, de faire que tout le monde puisse naviguer virtuellement", explique-t-il.
Une communauté unique
Au fil des années, Virtual Regatta a forgé une véritable communauté. "On a plein de [skippers] professionnels qui jouent pour s'amuser et s'entraîner, comme François Gabart ou Armel Le Cléac'h. Mais on a aussi des gens qui n'ont jamais de bateau de leur vie", s'enthousiasme le créateur qui a revendu son entreprise en 2021. Son jeu a permis aussi des interactions inattendues et qui dépassent le virtuel. "Un couple est venu me voir lors d'un salon nautique pour m'annoncer leur mariage. Ils s'étaient rencontrés grâce au jeu", raconte, amusé, Philippe.
Récemment, l'aventure Virtual Regatta a franchi un nouveau cap. Le jeu est devenu un élément central du film "La Vallée des fous", réalisé par Xavier Beauvois, avec Jean-Paul Rouve. Cette reconnaissance par le grand écran est un tournant. "Si on m'avait dit, en 2006 (...) que ce jeu deviendrait la colonne vertébrale d'un film, conclut Philippe Guigné, j'aurais dit : 'tu rêves mon pote'".
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