Voile : le Vendée Globe "va être une bouffée d'oxygène" dans "cette période un peu anxiogène", assure le maire des Sables-d'Olonne
Yannick Moreau a précisé cependant que le départ se ferait sans spectateurs dimanche.
Le 9e Vendée Globe partira dimanche 8 novembre des Sables-d'Olonne. Un tour du monde à la voile sans escale, sans assistance, qui s’est imposé comme l’une des courses les plus prestigieuses. Pour Yannick Moreau, maire des Sables-d’Olonne, invité sur franceinfo à la veille du départ, le Vendée Globe "va être une bouffée d'oxygène" dans "cette période un peu anxiogène".
franceinfo : Cela a été un casse-tête d'organiser ce Vendée Globe ?
Yannick Moreau : Oui, effectivement, puisqu’on a connu deux périodes préparatoires au Vendée Globe. Une première au cours de laquelle le village du Vendée Globe, qui permet aux visiteurs, aux Vendéens, aux Sablais de venir respirer un peu du parfum de l'aventure du Vendée Globe a été ouvert pendant une douzaine de jours. Et puis, quand la météo sanitaire s'est dégradée, on a dû adapter la voilure et malheureusement, le village a été fermé au public. Mais l'essentiel est là. Le Vendée Globe partira bien demain dimanche à 13h02, sous un soleil éclatant en baie des Sables-d'Olonne.
En plein confinement, concrètement, quelles sont les mesures prises ?
C'est un Vendée Globe particulièrement inédit puisque les conditions sanitaires imposent un confinement strict des coureurs depuis une semaine déjà. Et demain, ils ne croiseront aucune personne extérieure déconfinée. Ils viendront directement de chez eux, par un couloir sanitaire direct au ponton et au bateau pour embarquer vers l'aventure et vers un tour du monde en solitaire. Le public, et c'est la plus grande frustration pour les Sablais et pour les Vendéens, pour tous les amoureux de la voile et du Vendée Globe, ne pourra observer le départ du Vendée Globe qu'à la télévision et non pas comme c'est la tradition aux Sables-d'Olonne, sur le bord de ce chenal magnifique qu'on appelle souvent les Champs-Élysées de la mer et qui permet d'accompagner et d'encourager les skippers en croisant leurs regards au départ de cette aventure. C'est un moment dont on va être privé et on espère bien se rattraper l'année prochaine, soit au retour des skippers, soit lors de la traditionnelle cérémonie festive des prix au printemps prochain.
Pourquoi n'avez-vous pas reporté le départ ?
Simplement parce que c'était impossible. La plupart des skippers ont des partenariats qui arrivent à échéance au début de l'année 2021. Repousser le Vendée Globe, c'était prendre le risque de ne plus avoir de skipper et donc de ne plus avoir de courses. Et puis, baisser les bras face aux éléments et aux vents contraires, ce n'est pas dans le tempérament vendéen. Il fallait donner une chance à l'événement de pouvoir partir. Il va partir dans des conditions un peu particulières puisqu’on est obligé de réduire la voilure sur l'accueil du public. Mais il partira et dans cette période un peu morose, dans cette période un peu anxiogène, cela va être une bouffée d'oxygène. C'est un peu une résistance face à la morosité et à la fatalité.
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