Les Bleus dominent la Biélorussie
La France a confirmé la belle impression laissée au dernier Euro en septembre. Elle avait atteint les quarts de finale avant de chuter devant la Russie, championne olympique en titre et futur vainqueur.
Même si le Bélarus, éliminé dès le premier tour de l'Euro, n'appartient pas au gotha européen, il présente une équipe cohérente, avec des joueurs particulièrement athlétiques et puissants. Pour le premier de ces trois matches si importants pour l'avenir des Bleus, le sélectionneur Laurent Tillie a choisi de reconduire le six type déjà aligné à l'Euro, avec Benjamin Toniutti à la passe, Gérald Hardy-Dessources et Kevin Le Roux au centre, Julien Lyneel et Earvin Ngapeth aux ailes et Antonin Rouzier en attaquant prioritaire, Jenia Grebennikov assurant la rotation en libéro.
Sa confiance a été récompensée par un premier set que les Français ont dominé de la tête et des épaules, avec une réception très stable et de la variété en attaque, grâce à un Toniutti très fiable et un Lyneel plein d'énergie.
Ngapeth très solide
De manière assez compréhensible pour un premier match de compétition, les Bleus ont ensuite connu un peu de flottement au deuxième set, éprouvant plus de mal à contourner l'immense bloc bélarusse. Une grossière erreur d'arbitrage, avec une faute de main oubliée à 23-23, leur a coûté ce set. Mais les coéquipiers de l'indispensable Ngapeth (16 points à 62% de réussite) ne se sont pas affolés.
La défense bélarusse ayant commencé à cibler Lyneel, impeccable jusque-là, ils ont su trouver des alternatives avec un Rouzier plus incisif et un Le Roux également très intéressant. Solides mentalement dans les moments clés, les Français ont su resserrer leur défense en fin de troisième set. Puis, avec la bonne entrée de Kévin Tillie et un Ngapeth précis, ils ont pu conclure sans trop de frayeurs dans le quatrième.
Réactions
Laurent Tillie (sélectionneur de l'équipe de France) : "On savait que ça allait être difficile, parce que c'est une très bonne équipe, qui est rugueuse, dans le sens où elle est très solide au bloc et derrière, elle a ramassé beaucoup de ballons. On a commencé le match très bien. Et puis on s'est dit : +Soirée tranquille, on va gagner facile.+ Mais non: les premiers matches d'une compétition sont toujours très délicats à aborder. Ce qui était important c'était de gagner les trois points. On a un peu manqué de rythme et de concentration. J'espère que ce n'est que le stress du premier match et que ça ira mieux demain."
Benjamin Toniutti (passeur et capitaine de l'équipe de France): "On est soulagés. Ce n'est jamais facile de rentrer dans un tournoi de qualifications. On n'a pas trop le droit à l'erreur, on est à domicile. On était favoris sur ce match. On l'a bien entamé. On a gagné facilement le premier set et après ils nous ont opposé vraiment plus de résistance qu'on ne pensait. On s'est rendu le match un peu difficile tout seul. C'est un peu frustrant, mais on gagne trois points et c'est important pour la suite."
Earvin Ngapeth (réceptionneur-attaquant de l'équipe de France) : "On est bien entrés dans le match. Et après, quand ils ont haussé leur niveau de jeu, on s'est un peu crispés. Dans toutes les compétitions, les premiers matches sont toujours difficiles. Mais on a quand même réussi à pas mal négocier les choses. L'été dernier, on a beaucoup progressé dans les moments importants. Avant avec notre jeunesse, notre manque d'expérience, on se faisait dominer dans les moments importants. Mais maintenant, ces moments là, on arrive à les gérer. C'est là où on a le plus progressé."
Résultats:
Belarus - France 1 - 3 (18-25, 25-23, 22-25, 22-25)
Espagne - Belgique 0 - 3 (20-25, 19-25, 21-25)
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