Les volleyeurs français pour faire mieux qu'en 2002
"Il y a les mêmes valeurs, la même volonté d'y arriver." Au moment d'évoquer les ressemblances entre l'équipe de France actuelle et sa devancière de 2002, Luc Marquet, l'un des deux entraîneurs-adjoints de la France et ancien réceptionneur attaquant en bronze en 2002, n'a pas hésité longtemps. "On sortait d'un désert de résultats et de performances. Aujourd'hui, cela fait longtemps que l'équipe de France ne s'est pas trouvée en haut de l'affiche", poursuit-il. Douze ans après, il se souvient: "On avait battu les Russes en poules, et peut-être qu'on a connu un relâchement coupable inconsciemment au moment de les rejouer en demi-finale. On n'avait pas bien joué lors de ce match, mais on avait réussi à se ressaisir pour prendre le bronze (contre la Yougoslavie, Ndlr)."
Cette équipe de France de 2014 a aussi beaucoup de différences avec celle de 2002. "Ils ont d'autres armes. Ils ont plus de fraîcheur. On était une équipe beaucoup plus âgée. Moi, j'avais 32 ans, et en demie, j'étais fatigué, et je n'étais pas le seul. Leur qualification est légitime, leurs résultats plus construits. Les joueurs se sont accaparés ce Mondial. Le groupe avance, dans la sérénité, avec un gros capital confiance. Et tous les joueurs qui entrent sur le terrain apportent." Cette formation, composée de joueurs âgés de 22 à 28 ans, lui offre "un gros bain de jouvence. Je me retrouve complètement dans cette équipe. Ils sont moins innocents qu'on ne l'était, mais il y a ce brin de folie, de fraîcheur. ce sont des qualités qu'il ne faut pas qu'ils perdent."
"Pour moi, ils sont champions du monde"
Après trois semaines de compétition, et pour leur 12e match, les Bleus défient une équipe du Brésil, triple championne du monde. L'un des adjoints de Laurent Tillie sait ce qui attend les joueurs: "Défendre, défendre, défendre. Cela demande beaucoup d'énergie, beaucoup de sacrifices. Toutes les équipes sont fatiguées. Mais ils n'écoutent plus leur corps. Ils en ont encore 'sous la pédale'. L'énergie circule entre les joueurs: quand l'un est moins bien, un autre vient l'aider, même à l'entraînement. Le moral est très bon. Et nous n'avons pas eu de blessés majeurs, contrairement aux Brésiliens, qui ont connu en plus des matches difficiles."
Aux portes d'une première finale historique, les Français peuvent aussi passer à côté d'une médaille s'ils perdent leurs deux prochains matches. "Ce serait une déception s'ils n'avaient pas une médaille. Maintenant qu'on est dans le dernier carré, ce serait un échec. Mais par rapport à ce qu'ils ont fait jusque-là, par rapport à ces trois semaines, pour moi, ils ont leur podium. Pour moi, ils sont champions du monde. Mais ils ont envie d'aller la chercher. Ils veulent apporter la preuve par la médaille."
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