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Earvin Ngapeth: "La maturité qui nous manquait"

Tout juste auréolé du titre de vainqueur de la Ligue Mondiale avec l'équipe de France, Earvin Ngapeth, est passé par France Télévisions. L'occasion pour le meilleur joueur du tournoi de revenir sur le premier titre international du volley-ball français et de parler d'un groupe "très jeune" qui a gagné en "maturité".
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Earvin Ngapeth, tout récent meilleur joueur de la Ligue Mondiale (GUSTAVO SEREBRENICK / BRAZIL PHOTO PRESS)

Comment expliquez-vous que ce soit votre équipe et pas une autre qui offre au volley-ball français son premier titre ?
Earvin Ngapeth​ :"Je pense que c’est dû à l’esprit de groupe, aux liens qui nous unit, pour certains ça fait dix ans qu’on joue ensemble. C’est la force du groupe. On se trouve les yeux fermés maintenant donc dans les moments difficiles, ça devient très facile de sortir de bien jouer. Contre les Etats-Unis, on était pratiquement éliminés et on a réussi à revenir. C’est ce qui fait notre force."

Justement, comment vit ce groupe assez jeune ?
E.N.: "C’est un groupe très jeune mais qui, comme je viens de le dire, vit ensemble depuis très longtemps. Ça devient donc facile de vivre ensemble. On se connaît tous très bien. Donc c’est la vie d’un groupe jeune avec beaucoup de moments de sourire mais aussi des moments de frustrations qu’on a appris à gérer."

Qu'est-ce qui a changé entre votre défaite en demi-finale du Mondial (face au Brésil) et votre succès au bout du suspense face à la Pologne en demi-finale de la Ligue Mondiale ?
E.N.: "La Pologne était championne du monde en titre, on avait à cœur de les battre. On fait un gros début de match, on mène deux sets zéros, ils reviennent à deux sets partout et ensuite ce sont des détails. Notre sport se joue beaucoup sur des détails. Tu peux gagner un match à un point de différence. Le tie-break, on le gagne 17-15, ça se joue sur un détail, une défense en plus, une réception en plus… On a été plus forts qu’eux dans la tête cette fois-ci."

C'est ce qui vous manquait les années précédentes ?
E.N. : "Je pense que c’est la maturité qui nous manquait avant. Dans les moments difficiles on n’était pas encore assez matures pour gérer ces situations, notamment en fin de set. Là je pense qu’on a atteint une maturité qui nous permet d’être bons sur ces fins de matches."

Le titre de meilleur joueur, c'est un accomplissement ?
E.N. : "Le plus gros accomplissement c’est le titre en groupe parce que pour notre sport, pour le volley-ball français, c’était très important de ramener une médaille. Après à titre individuel, c’est la cerise sur le gâteau. C’est un petit truc en plus qui me rend super heureux."

Le prochain objectif, ce sont forcément les Jeux Olympiques avec un joli parcours du combattant pour se qualifier...
E.N. : "Avant il va y avoir les Championnats d’Europe qui ne va pas falloir qu’on laisse filer. Il va falloir faire un gros résultat là-bas. Ensuite, le Tournoi qualificatif olympique (en janvier) va arriver très rapidement à Berlin. Ça va être difficile, toutes les équipes européennes (il faudra terminer premier d'un tournoi regroupant notamment la Russie, la Pologne et la Serbie pour se qualifier directement) sont les meilleures au monde donc on sait que ça va être très difficile de se qualifier mais on a les épaules pour y aller."

Le portrait d'Earvin Ngapeth 

Earvin Ngapeth, une méga-star

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