Euro 2017 : La République Tchèque, un tremplin pour les Bleus ?
C'est l'heure des matches couperets et une occasion pour la "Team Yavbou" de retrouver de sa superbe après une phase de poules négociée tant bien que mal. Les tenants du titre et lauréats de la dernière Ligue mondiale devaient tout renverser sur leur passage dans un groupe censé être le plus abordable. Ça, c'était pour la théorie. En pratique, il n'en a rien été. Giflés d'entrée par les Belges (2-3), ils sont passés tout près d'une autre défaite contre les Néerlandais (victoire 3-2). Ils ont certes terminé la phase de poules sur une note plus positive contre la Turquie (3-0) mais sans dissiper les doutes. Deuxièmes de leur poule, derrière les Belges, les Bleus sont donc contraints de passer par les barrages, au lieu de bénéficier d'un jour de repos supplémentaire pour préparer les quarts de finale où l'Allemagne les attend.
Le sélectionneur Laurent Tillie essaie de prendre les choses avec philosophie: "La réalité est différente de ce que l'on imaginait. Donc on va rester terre à terre, à notre niveau, et se battre face à la République tchèque." Sur le papier, la France est largement favorite. Elle n'a concédé qu'un set lors de ses quatre précédents matches contre cette équipe en compétition (Ligue mondiale 2015). La République tchèque ne fait pas partie du gratin européen et n'a pas réalisé de miracle au premier tour: une victoire logique contre la Slovaquie (3-1), puis deux défaites contre l'Allemagne et l'Italie (3-0).
S'améliorer au bloc
Elle joue aussi sans deux de ses meilleurs joueurs: l'ancien pointu de Tours David Konecny et l'attaquant Jan Stokr. Mais elle compte de bons éléments comme l'ex-central de Nantes Ales Holubec ou le pointu Michal Finger, ancien partenaire de club de Jenia Grebennikov, lorsque le libéro des Bleus jouait à Friedrichshafen. "Il était remplaçant à l'époque et est devenu titulaire. C'est un joueur très physique et très puissant. Il a pris confiance en lui. Il va falloir le museler", commente ce dernier. Laurent Tillie loue la qualité au bloc de la sélection dirigée par Michal Nekola (9,3 contres en moyenne), un secteur où les Bleus rencontrent des difficultés (5,6 contres en moyenne) depuis le début de l'Euro. "On manque un peu de discipline, de lecture, un peu de vitesse puis on commence à s'énerver. Cela a toujours été le problème de l'équipe de France. Mais on ralentissait plus les ballons avant. Notre force, c'était de les contenir pour défendre et contre-attaquer", explique le sélectionneur.
Ngapeth titulaire ?
Le service n'est pas non plus à son niveau. Mais pour Laurent Tillie, il ne faut pas se focaliser sur un seul élément du jeu: "On reprendra confiance au service si on progresse dans les autres secteurs du jeu." "Le fait de jouer un match en plus et d'avoir une coupure moins longue (un jour au lieu de deux) va peut-être nous permettre de reprendre confiance et de retrouver un bon niveau de jeu", espère le pointu remplaçant des Bleus Jean Patry, auteur d'une bonne rentrée contre les Turcs. "On s'est mis peut-être trop de pression liée à notre statut de favori. On voulait être parfaits après avoir fait une Ligue mondiale extraordinaire. C'est difficile de garder ce niveau même si j'espère qu'on le retrouvera dès demain (mercredi)", commente Grebennikov. Earvin Ngapeth, qui s'est entraîné normalement mardi, pourrait être titularisé lors de ce match.
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