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Euro de volley : Jean Patry "Le plus dur va commencer"

Pour le moment invaincus dans les phases de poules, sans lâcher le moindre set, les volleyeurs français ont démarré leur Euro sur les chapeaux de roues. Jean Patry, 22 ans, pointu de l’équipe de France, se réjouit des débuts solides de son équipe mais ne veut pas s’enflammer pour la suite. Pour son deuxième Euro, le natif de Montpellier veut croire au rêve de gagner à domicile et permettre à son sport d’émerger encore davantage en France.
Article rédigé par Apolline Merle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Depuis le début de ce championnat d’Europe, l’équipe de France est solide dans son jeu et a enchaîné quatre victoires d'affilée, un sans-faute. On avait annoncé un premier vrai obstacle face à la Bulgarie, que vous avez surmonté facilement. Est-ce que le vrai test sera contre l'Italie mercredi ? 

Jean Patry : La Bulgarie était déjà un vrai test pour nous puisqu’elle fait partie des meilleures équipes (NDLR: 6e nation mondiale). Mais on l'a passé sans trop d'encombres. Contre l'Italie en revanche, ça sera un tout autre match. Elle est, pour moi, la meilleure équipe de notre poule (NDLR: vice-championne olympique en titre). Nous sommes assurés d’être dans les deux premiers de notre groupe, ce qui nous enlève une petite pression pour enchaîner face aux Italiens.

Et grâce à votre parcours sans-faute, vous avez déjà l'assurance d’éviter les Russes lors des huitièmes de finale, champions d’Europe en titre et sacrés lors des deux dernières Ligues des Nations...

JP : Oui, les Russes sont très forts et cela nous convient très bien de ne pas les jouer tout de suite. Cette position favorable dans le classement nous enlève la pression de "est-ce qu’on va se qualifier ou non ? Est-ce que l’on va affronter les Russes dès les huitièmes ?". Ce n’est pas le cas, et nous envisageons vraiment la suite de manière plus sereine et plus libre que jusqu’à présent.

Votre entraîneur, Laurent Tillie, a déclaré dans L’Equipe : « Je me suis régalé. C’est l’une des plus belles prestations de l’équipe de France depuis 2015 ou 2016. » Ses mots vous rendent fier ?

JP : On peut être fiers de la manière dont on a joué lundi, surtout devant notre public. Nous n’avons pas eu de périodes creuses, nous avons contrôlé le match de A à Z. Je ne sais pas si c’est la plus belle prestation depuis 2015 mais ce match fait partie des belles copies que nous avons pu rendre depuis quelque temps. Nous devons nous appuyer sur ce match pour la suite.  

En termes de reconnaissance du grand public, le volley est un sport plutôt jeune, peu médiatisé et n’a pas forcément gagné des titres qui ont pu le rendre davantage populaire.

JP : Il est toujours difficile de rassembler autour du volley, qui est un sport peu médiatisé, malgré les résultats que nous avons pu faire. Nous sommes certes moins suivis que le football ou le handball, mais je pense vraiment, que le volley a sa place parmi les grands sports en France. Le jeu est sympa à regarder et peut être spectaculaire avec de belles ambiances dans les salles. Nous avons la chance d’accueillir cette compétition chez nous et nous allons la saisir pour faire découvrir notre discipline.

Peut-on oser vous imaginer à Berçy ?

JP : On fait partie des équipes qui ont le mieux démarré ce championnat d’Europe. Mais attention, tout cela peut vite changer. Et finalement, je pense que notre poule n’était pas si compliquée. Notre objectif est bien évidemment d'aller jusqu'à Bercy, qui serait synonyme d’un beau parcours. Nous sommes confiants pour la suite, mais il ne faut pas se relâcher. Le plus dur va commencer.

En janvier 2020, vous jouerez votre qualification pour les Jeux olympiques, qui ne vous est pas assurée même si vous remportez l'Euro. Pensez-vous que la bonne dynamique de l'Euro vous permettra d’entamer ce tournoi en confiance ?

JP : Il est certain que si on arrive à faire un bon Euro, nous serons en confiance pour les qualifications aux Jeux olympiques. Toutefois, il y a un trou de quelques mois entre les deux compétitions pendant lequel chaque joueur repart dans son club. Du coup, je ne sais pas si on pourra se servir de la dynamique acquise lors de ce championnat d’Europe. Ce sera différent, la qualification sera compliquée.

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