La France tombe avec les honneurs
Avec cet échec, la France s'est sérieusement compliquée la tâche pour se qualifier pour les jeux Olympiques de Londres. Elle devra sortir d'un tournoi pré-qualificatif en novembre, pour gagner sa place au Tournoi européen de qualification olympique qui aura lieu en Bulgarie en mai 2012. Seul le vainqueur ira à Londres. A défaut, les Français auront peut-être une ultime chance de se qualifier, pour peu que leur classement mondial leur permette d'accéder à l'un des deux Tournois mondiaux de qualification qui auront lieu en juin 2012.
La France aurait dû remporter le premier set, après avoir compté une avance de cinq points, puis bénéficié de quatre balles de set. Mais la défense serbe a fait la différence, en remontant quelques ballons difficiles. Et Dragan Stankovic a fait très mal aux Français en alignant quatre blocs décisifs, dont trois sur le seul Earvin Ngapeth, très attendu après son brillant début de compétition.
Il a manqué d'un petit rien...
Accusant le coup, les Tricolores ont baissé de rythme dans le deuxième set, permettant au pointu Ivan Miljkovic (29 points), de poursuivre son entreprise de démolition en attaque. Souvent contraints à attaquer deux, trois, voire quatre fois pour marquer un point, les Bleus n'ont pourtant pas baissé les bras. A force d'efforts, Rouzier, Ngapeth et un Samuele Tuia monté sur ressorts ont donné à la France la juste récompense de son abnégation, avec le gain du 3e set. Les Français ont continué à mettre la pression sur les Serbes. Mais un manque de réussite au service, quelques absences défensives, les ont empêchés de passer devant et d'installer le doute dans les esprits adverses. Jusqu'à cette décision fatale de l'arbitre.
Les grands favoris de la compétition sont donc au rendez-vous des 1/2 finales. La Russie, vainqueur cette année de la Ligue mondiale, la Serbie et l'Italie, les deux meilleures équipes européennes du Mondial-2010, et la Pologne, championne d'Europe en titre: le carré final est sans surprise aucune. En accédant aux demi-finales, Russes, Serbes et Italiens ont accessoirement assuré leur qualification pour la Coupe du monde, fin novembre au Japon, un tournoi qui décernera trois tickets pour les JO de Londres. La Pologne bénéficie elle d'une invitation pour cette compétition.
Antonin Rouzier (pointu de l'équipe de France): "On a tout donné, on avait les crocs. Ce n'est pas passé. On finit sur une faute d'arbitrage je pense à la fin, donc ça me met un peu la rage. Mais on va se dire qu'on a fait un gros match, même s'il y a eu encore quelques erreurs. Mais c'était une grosse équipe serbe en face. Je ne sais pas s'il y avait un grand Rouzier. J'ai tout donné, mais ce n'était pas encore assez bon. Je vais travailler, encore et encore pour pouvoir battre cette équipe serbe la prochaine fois. On n'a pas le droit de lâcher contre des équipes comme ça, on le sait. Quand on aura de la régularité tout au long d'un match et qu'on ne descendra pas en-dessous d'un certain niveau, je pense qu'on pourra aller chercher les grandes nations du volley-ball. Aujourd'hui, c'est une grande déception, parce qu'on a travaillé d'arrache-pied pendant un mois et demi. "
Jean-François Exiga (libéro de l'équipe de France): "Dans l'ensemble ça a été notre meilleur match. On a fait un match vraiment complet. On a été beaucoup plus fort en réception. Ca c'est le gros point positif de ce match. On a pu passer en fixes et jouer en balles rapides. C'était un super match. Ce qui est décevant c'est de finir la partie sur, je pense, une faute d'arbitrage. Maintenant, il faut voir les ralentis, ce qui s'est passé. Ca fait très mal. Il va falloir très vite s'en remettre pour la qualification olympique. C'est dur à encaisser. L'objectif minimum c'était d'arriver en quarts. Mais on a largement la possibilité de faire beaucoup mieux, parce qu'on a un potentiel énorme dans cette équipe."
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