Wilkinson a relevé le challenge
Après une première période complètement ratée par les Toulonnais qui étaient menés 11-19 à la pause, les hommes de Bernard Laporte jusque là peu inspirés et très indisciplinés ont réagi mais ont dû s'en remettre à la botte de "Wilko", auteur de 27 des 32 points du RCT. Les Toulonnais démarraient pourtant à 100 à l'heure et dès la 2e minute, à la sortie d'une touche, le demi de mêlée Sébastien Tillous-Borde et Steffon Armitage combinaient bien. Le troisième ligne anglais raffûtait et s'en allait inscrire le 1er et seul essai toulonnais dont Wilkinson manquait la transformation (5-0, 2).
Mais ceci n'était qu'un feu de paille et les Parisiens réagissaient vite. Arias d'abord pénétrait et passait à Bonneval qui aplatissait. Plisson transformait avant de réussir une pénalité légèrement à droite des poteaux, accordée pour un plaquage à l'épaule (5-10, 16). Profitant de la surprenante apathie toulonnaise, le demi d'ouverture donnait ensuite 8 points d'avance aux siens en passant un drop (5-13). Dans ce duel de buteurs, Wilkinson lui répondait pour réduire l'écart (8-16, 32). Deux pénalités plus tard, de part et d'autre, M. Rolland sifflait la pause sur un score de 19 à 11 en faveur du Stade Français.
Mené depuis la 15e minute, Toulon repassait en tête à la 50e minute après un drop et deux pénalités de Wilkinson (20-19), lequel creusait ensuite l'écart grâce à sa botte (23-19).
Le Stade Français, qui semblait moribond, renaissait de ses cendres grâce à un essai de Turinui, après un bon travail côté gauche de Bonneval. Plisson transformait pour donner de nouveau l'avantage aux Parisiens (23-26, 60) avant l'égalisation de Wilkinson (26-26, 63). "Wilko" permettait à Toulon de repasser de nouveau devant (29-26, 66). Mais Plisson, impeccable, égalisait sur un nouveau drop (29-29, 69). Avant que le champion du monde anglais ne libère les 12.000 spectateurs. Toulon rencontrera le 18 mai à Londres le vainqueur de l'autre demi-finale qui oppose samedi Biarritz à Brive.
Déclarations
Michael Cheika (entraîneur du Stade Français): "Je suis content de l'esprit que l'équipe a montré. C'est la première fois que j'ai vu mon équipe après le match se retrouver ensemble sur le terrain, pour se dire les mots. Trouver l'état d'esprit, c'est pas facile, ils viennent de différents pays, si on peut prendre quelque chose de ce soir, c'est ça. On est très triste, déçu, car on méritait d'être en finale, mais je suis très content et très fier de l'équipe".
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