Cet article date de plus de dix ans.

Wilmots: "Pas le plus beau mais intense"

Le sélectionneur de la Belgique, Marc Wilmots, estime qu'il "ne faut pas toujours être beau mais efficace", a-t-il dit après la victoire contre la Russie (1-0) au Mondial-2014, dimanche à Rio de Janeiro.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Q: Qu'est-ce qui a fait la décision dans ce match?
R: "Ça a changé parce que physiquement on était plus forts. Il a manqué à  l'équipe de Russie dix minutes. Quand tu vois qu'à un moment donné ils  regardent leurs pieds, là, c'est le moment. Si on ose on peut gagner le match,  le forcer. Mais si le centre-avant (Kokorin) met la tête c'est un autre match."
   
Q: On a l'impression qu'Hazard n'a joué que les cinq dernières minutes...
R: "Tout le monde sait sa qualité de dribble et de passe, mais il est au  service du collectif. Une seule fois il a laissé partir son +back+ (arrière) et  ça a fait occasion pour la Russie, ce sont de petits détails à corriger, mais  on en parle entre nous. Il avait de la réserve, les dix dernières minutes les  autres étaient fatigués et lui non."
   
Q: Vous gagnez encore avec votre banc de touche, est-ce le fruit du hasard?
R: "J'utilise toute la profondeur de mon noyau. +Vol risiko+ comme on dit  chez nous (le tout pour le tout)! Un remplaçant pas heureux, c'est logique,  mais il y a le remplaçant frustré qui tire la tête et le remplaçant prêt à  faire la décision quand il rentre, nous on a choisi la deuxième option. J'ai  des morts de faim sur le banc, c'est notre grosse qualité. Mon seul problème  c'est la blessure de Vermaelen, ça m'a donné une cartouche en moins."
   
Q: Bon, ce n'était quand même pas un très beau match, non?
R: "Pour avancer dans un tournoi il ne faut pas toujours être beau mais  efficace, tout le reste n'a aucune importance. C'était un match fermé, assez  tactique, pas le plus beau mais intense. Mais les joueurs étaient trempés,  certains avaient des crampes au bout de 70 minutes, cela vous donne une idée de  l'intensité du match. C'était un 3-3 au milieu de terrain, qui n'a pas donné  beaucoup d'occasions, entre deux entraîneurs décidés à ne pas se livrer."
   
Q: La Russie de Capello vous a-t-elle surpris?
R: "C'était une équipe russe comme je l'attendais très vite en place dans  la reconversion défensive. En bon Italien, Capello avait mis l'accent  là-dessus. C'était un match très tactique entre lui et moi. La seule chose  qu'on peut reprocher à la Russie c'est qu'elle était fatigué physiquement les  dix dernières minutes."
   
Q: La méforme persistante de Lukaku ne devient-elle pas un problème?
R: "Dans une Coupe du monde on essaie de montrer du doigt un joueur parce  que ça fait les titres des journaux, mais moi je ne vais pas faire ça, si j'ai  quelque chose à dire je le dis au joueur à titre individuel."
   
Q: Mais il est sorti très en colère contre vous...
R: "Et alors? Ce n'est pas un problème, moi aussi ça m'est arrivé, c'est  naturel qu'il ne soit pas content de s'asseoir sur le banc après 57 minutes.  Mais je vais faire une analyse avec mes propres joueurs plutôt qu'avec les  médias."
   
Q: La Belgique est qualifiée, allez-vous aligner une équipe B au troisième  match?
R: "Les cartons jaunes pourraient jouer un rôle, je vais essayer d'épargner  ceux qui en ont pris. Mais je crois que j'ai appris à mes joueurs à ne pas  calculer, on va jouer pour gagner."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.