Wozniacki et Clijsters en quête du Graal
Depuis la première fin de carrière de Justine Henin et la disparition des soeurs Williams, le tennis féminin se cherche une patronne. Après Dinara Safina, après Jelena Jankovic, Caroline Wozniacki est encore une N.1 mondiale sans titre du Grand Chelem. Une incongruité chez les messieurs qui tourne à l'habitude chez les dames, et laisse ouvert les espoirs d'une bonne quinzaine de joueuses à l'aube de Roland-Garros.
Cela fait deux mois que Kim Clijsters n'a pas joué, mais elle fait partie des favorites. Victorieuse à l'US Open puis en Australie, quand elle joue, elle reste une référence. Mais depuis le tournoi de Miami, elle traine de multiples blessures dont une luxation de la cheville droite contractée en dansant lors d'un mariage. Elle a tout de même décidé de s'aligner à Paris, même strappée à la cheville, pour tenter de s'imposer ici. Même avec sa place de N.1 mondiale, elle n'y était jamais parvenue, empêchée deux fois en finale par sa compatriote Justine Henin (2003) ou Jennifer Capriati (2001). Tennistiquement, elles ne sont pas nombreuses à pouvoir la battre, son courage faisant souvent la différence en plus. Mais son physique lui permettra-t-il de se hisser à son meilleur niveau ? Si c'est le cas, elle devra tout de même se méfier de l'une des deux Allemandes qui monte, Andrea Petkovic (N.15), qu'elle pourrait croiser en 8e de finale, et de Maria Sharapova (N.7) en quarts.
Pour Caroline Wozniacki, c'est un peu différent. Victorieuse à Dubai et Indian Wells, elle n'a remporté qu'un seul tournoi sur terre cette saison, à Charleston, tombant ensuite à Stuttgart et Madrid (deux fois contre l'Allemande Goerges) puis à Rome (contre Sharapova). Et dans son CV, elle n'a toujours pas le moindre Grand Chelem à son actif. La Danoise a tout intérêt à mettre fin à cette disette sous peine de se frustrer et de s'énerver pour tomber de son piédestal, comme avant elle Dinara Safina ou Jelena Jankovic, longtemps décriées pour être des N.1 sans couronne. Elle devra en plus se méfier de la Japonaise Kumiko Date-Crumm, dont le rang de 60e mondiale et ses 40 printemps ne font pas oublier qu'elle avait accéléré la chute de Dinara Safina l'an dernier au 1ert tour ici-même, après un vrai marathon. Ensuite, gare à Svetlana Kuznetsova (N.13) en 8e, et surtout sa bête-noire Julia Goerges (N.17) en 8e, ou bien Samantha Stosur (N.8), finaliste en titre, ou encore Marion Bartoli (N.11).
Après avoir battu successivement Azarenka, Wozniacki et Stosur, la côte de Maria Sharapova a sérieusement grimpé en flèche depuis la semaine dernière. L'ancienne N.1 mondiale serait-elle en train de retrouver de son lustre d'antan ? L'emballement n'est peut-être que temporaire, car depuis entre 2010 et 2011, Rome n'est que sa troisième victoire en tournoi. C'est à partir des quarts que la Russe devrait être vraiment mise à contribution. Ce sera beaucoup plus tôt pour Francesca Schiavone. tenante du titre, la tête de série N.5 doit déjà se défaire de la jeune et talentueuse Mélanie Oudin au 1er tour, avant de se frotter peut-être à la Chinoise Shuai Peng (N.31) au 3e tour, puis à Jelena Jankovic (N.10) en 8e. Quant aux quarts, Vera Zvonareva (N.3) sera redoutable. Cette dernière, avec Victoria Azarenka, Andrea Petkovic, Julia Goerges, Samantha Stosur, Svetlana Kuznetsova ou Li Na forment les outsiders en capacité de faire chuter n'importe qui. Côté français, les principales chances de briller reposeront sur les épaules de Marion Bartoli (N.11), qui se trouve malheureusement sur le chemin de Goerges dès le 3e tour. Sans aucune représentante sortie des qualifications, la France comptera sur des exploits de Rezaï, Razzano, Cornet, et gardera l'oeil sur la jeune Kristina Mladenovic, titulaire d'une invitation (241e mondiale) et championne du monde juniors en 2009, qui tentera de passer pour la première fois de sa carrière le 1er tour aux dépens de la Japonaise Morita (57e mondiale).
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