Yildirim (Fener): "un complot politique"
"Sachez que moi, Aziz Yildirim, je ne respecte pas ce jugement contraire aux lois et que je ne reconnais pas cette décision politique", a-t-il dit dans un communiqué publié sur le site internet du club stambouliote. M. Yildirim a également affirmé être la victime d'un "complot politique visant Fenerbahçe", accusant à mots couverts le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir en Turquie, lui-même empêtré dans un vaste scandale de corruption, d'en être l'instigateur.
Les clubs de supporteurs des trois principales équipes de football d'Istanbul, Galatasaray, Fenerbahçe et Besiktas, sont dans le collimateur du pouvoir depuis leur participation active à la vague de manifestations antigouvernementale qui a agité la Turquie en juin 2013. En septembre, la police avait interpellé quelque 70 de ces supporteurs, soupçonnés de liens avec des "organisations illégales". La plupart ont été remis en liberté avant leur procès. Actuellement en vacances en France, M. Yildirim a annoncé à la presse turque son intention de revenir à Istanbul dès mardi. En juillet 2012, le patron de Fenerbahçe avait été condamné en première instance à deux ans et six mois de prison pour direction d'une organisation criminelle, à trois ans et neuf mois de prison pour son implication dans des matches truqués et à une amende de 1,3 million de livres turques (500.000 euros environ). M. Yildirim a déjà passé un an en détention provisoire. Ce scandale sans précédent en Turquie a bouleversé le monde du football turc. Fenerbahçe avait été exclu par la Fédération turque de football de l'édition 2011-2012 de la Ligue des champions et Besiktas a rendu sa Coupe de Turquie remportée en 2011.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.