Syrie. L'armée reprend entièrement le contrôle de la région de Qousseir
Après avoir repris la ville mercredi, l'armée du régime a pris possession de la dernière localité de la région encore aux mains des rebelles.
Une défaite de plus pour les rebelles syriens. Le régime de Bachar Al-Assad a annoncé samedi 8 juin avoir pris le dernier fief rebelle dans la région stratégique de Qousseir (Syrie), désormais entièrement sous son contrôle. Des dizaines de rebelles blessés dans les combats ont été évacués au Liban voisin. Trois jours après la conquête de la ville de Qousseir, avec l'aide déterminante du mouvement chiite libanais Hezbollah, l'armée a pris la localité voisine de Boueida al-Charqiya et contrôle désormais la totalité de la région qui relie la capitale Damas au littoral, deux places fortes du régime.
"Les victoires se succèdent", a clamé le correspondant de la télévision officielle, montrant la place principale en ruines et des tunnels où se cachaient les rebelles. La télévision, qui présente les rebelles comme des "terroristes à la solde de l'étranger", a affirmé que l'armée avait découvert à Boueida al-Charqiya des "repaires de terroristes remplis de grandes quantités d'armes et de munitions".
Désastre humanitaire
Selon experts et militants, le régime veut désormais s'attaquer aux poches rebelles dans la ville de Homs, à 35 km au nord de Qousseir, afin de se trouver en position de force avant la possible tenue d'une conférence de paix internationale censée trouver une solution au conflit.
La situation humanitaire dans la région de Qousseir, dévastée par trois semaines de combats violents, inquiète la communauté internationale, toujours impuissante et divisée face au conflit qui a fait depuis mars 2011 plus de 94 000 morts et poussé à la fuite des millions de Syriens. Mais dans une rare déclaration unanime, y compris de la Russie, le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé au pouvoir un "accès immédiat et sans entrave" aux civils ayant besoin d'aide d'urgence à Qousseir, rappelant qu'il revenait en premier lieu aux autorités de les protéger.
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