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Pour Paris, les observateurs n'ont pu "apprécier la réalité de la situation" à Homs

Le Quai d'Orsay demande que la délégation de la Ligue arabe retourne "sans délai" à Homs. De son côté, Moscou a appelé Damas à donner aux observateurs un maximum de liberté. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un manifestant jette une grenade lacrymogène sur les forces de sécurité, le 27 décembre 2011, à Homs (Syrie).  (STR / AFP)

La mission des observateurs de la Ligue arabe se poursuit, mercredi 28 décembre, en Syrie, et notamment à Homs, bastion de la contestation contre le régime de Bachar Al-Assad. Il demeure cependant toujours difficile d'évaluer les conditions d'accueil et de visite de la mission arabe. 

• Une liberté de mouvement en question 

Alors que sur le terrain, les opposants à Bachar Al-Assad s'interrogent sur la liberté d'action des observateurs, le ministère français des Affaires étrangères estime mercredi que la délégation est restée trop peu de temps à Homs pour pouvoir y "apprécier la réalité de la situation"

"Leur présence n’a pas empêché la poursuite de la répression sanglante", regrette le Quai d'Orsay, qui somme les observateurs de "retourner sans délai dans cette ville martyre, y circuler partout librement et y avoir tous les contacts nécessaires avec les populations".

Plus tôt dans la journée, la Russie, alliée de la Syrie, a appellé le gouvernement de Damas "à créer des conditions de travail aussi agréables et libres que possible" pour la délégation.

• Invités à venir voir les familles des victimes

La délégation de la Ligue arabe a accédé au quartier de Baba Amro à Homs. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que les habitants ont invité les observateurs à "venir voir les personnes blessées et les parents des martyrs". Ils se sont ensuite rendus dans un autre quartier rebelle de la ville, Bab Sebaa, où le régime avait préparé un défilé de partisans du président Bachar Al-Assad.

A propos de la journée de mardi, le chef des observateurs, Mohammed Al-Dabi, a estimé que "la situation n'était pas très bonne. Mais il n'y avait rien d'effrayant, au moins lorsque nous étions là."

• Les observateurs vont quitter Homs pour d'autres villes

Après être retournés à Homs "pour gérer des questions administratives avec les révolutionnaires", les observateurs de la Ligue arabe vont se déployer, mercredi dans la soirée, à Deraa (sud), Idleb et Hama (nord), trois bastions de la contestation, ainsi qu'autour de Damas, a déclaré le général Al-Dabi. 

Seize observateurs arabes ont déjà rejoint leurs cinquante confrères présents sur place depuis lundi soir. "D'autres vont arriver progressivement, jusqu'à couvrir toute la Syrie", a précisé le général Al-Dabi. Ils devraient être 150, au total. 

Les observateurs dans Homs ( Reuters et APTN )

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