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Syrie : un convoi des observateurs de l'ONU visé par une attaque

Une charge a explosé au passage d'un convoi d'observateurs des Nations unies, à bord duquel se trouvait leur chef, le général Robert Mood. L'attentat a blessé six soldats de l'armée régulière.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats syriens escortent le convoi des observateurs de l'ONU juste avant l'explosion qui a blessé six soldats à Deraa (Syrie), le 9 mai 2012. (LOUAI BESHARA / AFP)

Une charge a explosé, mercredi 9 mai, à l'entrée de la ville syrienne de Deraa, berceau de la contestation contre le régime de Bachar Al-Assad, au passage d'un convoi d'observateurs de l'ONU. Six soldats ont été blessés, selon un photographe de l'AFP. A bord de ce convoi se trouvait le chef de la mission des observateurs, le général Robert Mood.

C'est la première fois qu'une explosion se produit au passage des observateurs déployés depuis le 15 avril pour surveiller le cessez-le-feu, même si le photographe précise que "la charge a explosé après le passage des quatre véhicules de l'ONU". Derrière ces véhicules, à environ 150 mètres, se trouvaient ceux de l'armée syrienne et des journalistes, souligne-t-il.

Pour Paris, le régime de Damas est "responsable"

La France a condamné "fermement l'attaque dont a été victime le convoi du général Robert Mood, chef de la mission des observateurs en Syrie".  "Nous tenons le régime de Damas pour responsable de la sécurité des observateurs", précise le ministère des Affaires étrangères.

"Avec ces explosions, le régime veut éloigner les observateurs du terrain alors que le peuple syrien demande qu'on augmente leur nombre", a indiqué le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition. Il a accusé le régime de vouloir "corroborer sa théorie sur la présence de terroristes et de salafistes en Syrie, ce qui est contraire à la réalité".  

Le régime, qui ne reconnaît pas la contestation qu'il réprime dans le sang, accuse depuis mars 2011 des "terroristes" de semer le chaos. Ailleurs dans le pays, les troupes syriennes pilonnaient Douma, près de Damas, ignorant toujours le plan de Kofi Annan, jugé par l'émissaire international comme étant probablement "la dernière chance d'éviter la guerre civile". Près de 12 000 personnes, en majorité des civils tués par les forces gouvernementales, ont péri en Syrie depuis mars 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

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