Témoignage : phobie scolaire, souffrance à l'école
Voici le témoignage, celui d'une jeune femme qui s'est retrouvée confrontée à une phobie scolaire. Avec de grosses difficultés d'intégration, du jour au lendemain elle n'a plus pu retourner en cours. Aujourd'hui, elle raconte avec sa mère dans un livre comment elle a surmonté cette phobie.
Pourquoi a-t-elle un jour refuse de retourner au collège ? Justine, 21 ans aujourd'hui, trouve une première explication. Pour elle, le rythme était trop soutenu, elle se sentait en décalage.
J'avais un réel manque de confiance en moi, en mes connaissances.
Timide et effacée, elle est mal acceptée par ses camarades. Pire, ils décident collectivement de ne plus lui adresser la parole.
Au collège, il y a cette chose débile de la réputation, et apparemment me fréquenter n'était pas bon pour leur réputation. Je me suis retrouvée seule.
Cette exclusion, Justine en souffre mais n'arrive pas à en parler.
Je ne dormais plus la nuit, j'avais le coeur dans un étau, je stressais à l'idée de retourner au collège. J'avais envie de vomir, des vertiges.
Un soir, elle craque et dit à ses parents qu'elle ne peut plus aller au collège. Mère et fille racontent cette expérience dans un livre.
Vous ne voulez plus ou vous ne pouvez plus aller à l'école.
Je ne pouvais plus et je ne voulais plus.
On avait des indices montrant que ça se passait mal. Mais de la a penser que ce serait un coup d'arrêt, certainement pas.
Les parents de Justine doivent se rendre à l'évidence : leur fille va si mal qu'elle n'est pas capable de retourner en classe.
C'est la surprise totale, on ne sait plus à quoi se raccrocher, à qui demander de l'aide.
Pour Justine, cette pause est une délivrance.
C'est un endroit où j'ai pu reprendre pied, souffler, reprendre goût à la vie.
Justine entame une psychothérapie. La famille cherche un établissement adapté à ses difficultés. En vain. Alors on opte pour les cours par correspondance.
Petit à petit, je me suis rendue compte que je n'étais pas nulle, et même que je me debrouillais bien.
Grâce à son travail, Justine obtient son brevet. Puis l'envie et la force de redevenir une élève comme les autres.
Je me sentais seule et je m'ennuyais chez moi.
Le retour en première n'a pas été facile, mais les autres l'ont aidée. En 2011, elle a décroché son bac sans aucune année de retard. Elle termine un BTS communication. Communiquer, trouver les mots, c'est sa nouvelle philosophie.
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