Tour de France : Rémy Di Grégorio nie s'être dopé
Le coureur de l'équipe Cofidis, arrêté mardi dans une affaire de dopage présumé, nie toute pratique illicite.
Le coureur français de l'équipe Cofidis Rémy Di Gregorio, arrêté mardi dans une affaire de dopage présumé, nie toute pratique illicite, a indiqué jeudi 12 juillet le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest.
Le cycliste, en cours de présentation jeudi matin à une magistrate de Marseille dans le cadre d'une affaire présumée de dopage, "conteste toute pratique dopante", a précisé Jacques Dallest.
Di Grégorio, 26 ans, interpellé mardi à l'hôtel de son équipe à Bourg-en-Bresse (Ain) et entendu depuis par les gendarmes, a été déféré jeudi matin avec l'autre homme mis en cause, un naturopathe de 75 ans. Aucune autre personne n'est mise en cause à ce stade, a précisé le procureur lors d'une conférence de presse. Jacques Dallest avait prévenu mardi que "la peine maximale encourue [pour les infractions qu'ils sont suspectés avoir commis] telle que prévue par le code du sport est de sept ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende".
"Une démarche individuelle"
Ce dossier, instruit par une juge d'instruction du pôle santé de Marseille, Annaïck Le Goff, "a été ouvert l'an dernier". Il concerne "une présomption de dopage".
"Il y a un coureur qui s'est égaré, a priori, c'est une démarche individuelle fort regrettable, (...) mais ça ne remet pas en cause l'équipe en soi et la volonté de garder la ligne éthique qui est la sienne", avait insisté mardi Yvon Sanquer, le manager général de l'équipe cycliste française Cofidis, après l'interpellation de son coureur. Cette affaire heurte de plein fouet l'équipe nordiste, même si l'enquête avait été déclenchée au moment où Di Grégorio était encore membre de la formation khazaque Astana.
Di Grégorio "est suspendu à titre conservatoire et, si les faits concrets sont avérés, bien évidemment il sera licencié de l'équipe", avait précisé Yvon Sanquer, niant tout lien entre un éventuel dopage de ce coureur et la pression qui serait exercée par les dirigeants de l'équipe pour des résultats.
• Cofidis, habitué aux affaires de dopage
Depuis sa création en 1997, Cofidis a déjà été secouée par des affaires plus ou moins retentissantes liées au dopage. La principale, qui touchait plusieurs coureurs (dont le Français Philippe Gaumont et le Britannique David Millar), avait éclaté en 2004, provoquant un changement radical à la tête de la direction sportive. En 2007, le contrôle antidopage positif de l'Italien Cristian Moreni avait amené l'équipe à quitter le Tour dans les Pyrénées, bien que ce cas se soit révélé par la suite isolé. La société de crédit Cofidis avait annoncé début juin sa décision de poursuivre son parrainage pour trois années supplémentaires, jusqu'à la fin 2016, avec l'objectif de réintégrer la première division cycliste (WorldTour).
En huit saisons dans l'élite, Rémy Di Grégorio, grimpeur provençal, comparé au début de sa carrière à Richard Virenque, a pour succès le plus notable une victoire d'étape dans Paris-Nice en mars 2011, sous le maillot Astana. Cette année, Di Grégorio avait enlevé au printemps une étape du Tour des Asturies et gagné sa place pour le Tour de France.
Après l'arrestation de Di Grégorio, le direction du Tour s'est montrée satisfaite, estimant que cette affaire était significative du travail entrepris pour lutter contre le dopage : "Ceux qui trichent se font prendre tôt ou tard, chacun doit bien le comprendre et ça nous va très bien."
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