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CARNET DE BORD. Tour de France femmes 2022 : après une journée à l'avant, le plus dur arrive pour Audrey Cordon-Ragot

Après une longue journée à l'avant vendredi, Audrey Cordon-Ragot devrait être moins en vue sur les étapes de montagne de ce week-end.

Article rédigé par Adrien Hémard Dohain, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La cycliste Audrey Cordon-Ragot, lors de la sixième étape du Tour de France femmes entre Saint-Die-des-Vosges et Rosheim, le 29 juillet 2022. (THOMAS MAHEUX / ASO)

Après six jours de courses, le réveil commence à piquer un peu. Mais Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo) garde le sourire. La championne de France a tout tenté pour aller chercher une étape, notamment vendredi 29 juillet sur la route de Rosheim, où elle avait pris la presque bonne échappée. À l'heure d'aborder un terrain montagneux qui lui sied moins, la Bretonne n'a aucun regret. Et compte bien profiter de ces deux dernières étapes.

"Je suis fatiguée, plus les jours passent, plus j'ai du mal à ouvrir les yeux le matin. C'est normal, on est sur le Tour, on puise dans nos forces. D'autant que là on arrive sur des terrains montagneux qui me correspondent moins. Mais on va faire le job, et on verra ce que ça donne pour notre leader Elisa Longo Borghini. J'ai tout connu vendredi, j'ai fait un contre-la-montre de trente kilomètres pour ramener Elisa Longo Borghini dans le peloton, parce qu'elle a dû changer de vélo, puis ensuite il y a eu un barrage. On a mis énormément de temps à la ramener. Ensuite, à peine revenue dans le peloton, je suis partie tout de suite dans l'échappée. J'ai fait ce que je sais faire. J'ai roulé pour faire fonctionner l'échappée, qui n'a pas été au bout. C'est dommage parce que je pense que c'était une échappée qui aurait dû aller au bout hier.

Profiter du week-end final

Rouler en tête de course avec le maillot tricolore, c'est encore plus fort. Les gens étaient à fond, j'ai reçu énormément d'encouragements. Ça pousse à tout donner. On voit que derrière la TV, il y a aussi beaucoup de monde. Ça montre que le Tour a eu raison de nous faire confiance, et les audiences vont encore plus cartonner ce week-end. Sur Twitter, j'ai répondu à ces personnes qui critiquent depuis leur canapé sur les chutes depuis le début du Tour, alors qu'ils ne connaissent pas le cyclisme féminin. Ils regardent le Tour de France pour la première fois, ne suivent aucune autre course de la saison, mais ils se permettent de juger. C'est énervant. J'ai répondu à un tweet d'une personne du monde du sport parce que justement, en étant issu du monde du sport, c'est vraiment dommage et triste qu'on puisse critiquer autant. Pour les autres, je laisse tomber. De toute façon on n'aura jamais tout le monde derrière nous, c'est comme ça.

Aujourd'hui, ce serait beau de me retrouver à faire le tempo de la montagne, mais ce n'est pas ce qui va se passer (rires). Il y a des filles comme (Annemiek) Van Vleuten qui vont vouloir attaquer dès le Petit Ballon, donc pas grand monde pourra la suivre. Surtout qu'a priori elle va mieux, elle a du temps à rattraper. Elle va faire la course d'entrée de jeu. Nous, derrière, on va essayer de rentrer dans les délais, au milieu de ces beaux paysages et du public. Ça va être sympa aujourd'hui, on va pouvoir profiter."

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