Tour de France femmes 2024 : "L'Alpe d'Huez, ça fait rêver tout le monde", affirme la Française Juliette Labous
Aucun répit. Le Tour de France femmes 2024 ne laissera aucun temps mort aux coureuses, au vu du parcours dévoilé mercredi 25 octobre. Elles descendront progressivement de Rotterdam (Pays-Bas), lieu du Grand départ le 12 août, tirant un trait presque droit au Sud jusqu'à l'Alpe d'Huez, théâtre de l'arrivée finale le 18 août. "Je suis contente de ce parcours, il est assez complet. Les étapes du début seront piégeuses, il faudra être attentive", prévient d'emblée Juliette Labous, coureuse chez dsm-firmenich et première française de la dernière édition (5e).
Rotterdam sera la plaque tournante de la première partie de la course, puisque la ville portuaire sera ville de départ ou d'arrivée des trois premières étapes. De quoi ravir la championne sortante, Demi Vollering (SD Worx), qui est née à Pijnacker, village coincé entre Rotterdam et La Haye. "Je n'en pouvais plus d'attendre cette présentation, car je me disais que peut-être ça allait passer derrière mon jardin, la maison de ma grand-mère... Je reconnais toutes mes courses d'entraînement, donc je suis très excitée", sourit la championne sortante.
Audrey Cordon-Ragot y voit, elle, une juste reconnaissance pour la première nation mondiale du cyclisme féminin. "Un départ à l'étranger, on ne s'attendait pas à ce que soit si tôt dans l'existence du nouveau Tour de France féminin mais pourquoi pas. Les Pays-Bas sont quand même la référence pour le vélo féminin, donc c'est un bel hommage à toutes ces championnes."
Une étape de classique avant la haute montagne
La 4e étape, qui part de Valkenburg, lieu des Championnats du monde masculins en 2012, pour rejoindre Liège, aura plus que des airs de classique ardennaise, puisqu'elle empruntera le Cauberg, la Roche aux Faucons et la Redoute, des côtes tous les ans au programme des classiques. "Nous allons en Limbourg, qui est spéciale pour moi, puis à Liège, qui est une des courses que j'aime le plus", se félicite Demi Vollering. "Les deux premiers jours seront également nerveux, car c'est plat, on passe dans beaucoup de villes, ce ne sont pas des routes parfaites, donc je suis contente de déjà connaître ça par cœur !", se réjouit celle qui a réussi un triplé inédit sur les classiques cette année.
Après deux étapes de transition, le Tour de France femmes se conclura par deux étapes de haute montagne, au Grand-Bornand puis en haut des 21 lacets de l'Alpe d'Huez pour finir. "C'est vraiment évocateur l'Alpe d'Huez, ça fait rêver tout le monde. Quand on pense à tous les moments qui y ont été vécus, on a envie de faire pareil. J'espère qu'il y aura beaucoup de spectacle", assure Juliette Labous.
Après le Tourmalet en 2023, le Tour de France femmes continue sa progression et son exploration des cols mythiques pour voir les coureuses s'y frotter. "J'ai hâte d'y être, c'est la montagne que j'ai connue en première quand j'étais petite, j'ai toujours voulu y aller, c'est la plus haute sur ma liste ! Je ne l'ai encore jamais fait, mais je suis excitée qu'on y aille enfin", ambitionne Demi Vollering, qui avait remporté l'étape du Tourmalet cet été.
Avec deux cols hors-catégorie à gravir pour la première fois dans une même étape (col du Glandon et Alpe d'Huez), les coureuses savent que l'apprentissage est express, mais qu'il est nécessaire afin de donner toujours plus de visibilité au cyclisme féminin, comme le rappelle la vétérante Audrey Cordon-Ragot (34 ans), pourtant pas pressée de gravir les 3900 mètres de dénivelé positif de cette ultime bataille. "Je suis très contente que ce soit la dernière étape !", sourit-elle. "Pour des filles comme moi, ça ne va pas être une partie de plaisir, mais ça va rendre la course encore plus mythique car ce sera le juge de paix de ce Tour : la plus forte gagnera, il n'y aura pas de miracle. Et de toute façon, on a besoin de rentrer dans la difficulté, c'est le Tour de France, c'est la course la plus dure au monde, donc je ne suis pas étonnée de voir autant de dénivelé sur cette dernière étape."
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