Tour de France femmes 2024 : suscitant crainte et excitation chez les coureuses, l'Alpe d'Huez promet un dénouement explosif

L'identité de la vainqueure de la 3e édition du Tour de France sera connue à l'issue de l'ascension de ce col mythique.
Article rédigé par Andréa La Perna - envoyé spécial au Grand-Bornand
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le virage des Hollandais dans la montée de l'Alpe d'Huez, le 19 juillet 2018, sur le Tour de France. (MAXPPP)

Le peloton s'attaque à l'un des mythes du cyclisme. L'Alpe d'Huez sera à la fois l'arrivée et le juge de paix de ce Tour de France femmes 2024, dimanche 18 juillet. Le col a été franchi 32 fois sur la Grande Boucle masculine, avec les victoires de Français, de Pierre Rolland (2011) à Thibaut Pinot (2015) en passant par Christophe Riblon (2013).

Chez les femmes, la Néerlandaise Leontien van Moorsel y avait levé les bras en 1992 et 1993 sur le Tour de la CEE féminin. Un feu d'artifice est attendu pour désigner sa successeure et pour le dénouement de la lutte pour le classement général.

Le profil de la 8e étape du Tour de France femmes 2024, entre le Grand-Bornand et l'Alpe d'Huez. (ASO)

Tous les regards seront tournés vers la tenante du titre et favorite Demi Vollering (SD Worx-Protime). La Néerlandaise est obligée de passer à l'attaque pour gommer son retard de 1'15" sur la leader Katarzyna Niewiadoma (Canyon//SRAM). Le terrain sera propice pour créer de gros écarts. Marion Rousse, la directrice de la course, présente cette dernière étape comme "la plus dure de l'histoire du Tour de France femmes avec pratiquement 4 000 mètres de dénivelé positif".

Dès la présentation du parcours, Juliette Labous trépignait à l'idée de parcourir cette étape : "Ça fait rêver tout le monde. C'est vraiment évocateur l'Alpe d'Huez. Quand on pense à tous les moments qui y ont été vécus, on a envie de faire pareil. J'espère qu'il y aura beaucoup de spectacle." Une autre Française avec des vues sur le podium final, Evita Muzic, avait accordé un soin particulier à la préparation de cette étape, reconnue en stage de préparation en juillet.

Un apéritif corsé avec le Glandon

"Ce sera tellement long et dur qu'il y en aura partout. Le Tour est passé à une vitesse folle. C'est là qu'il faut lancer l'opération remontée", s'est-elle projetée au micro de France Télévisions, samedi. La leader de FDJ-Suez, 9e au général, n'est évidemment pas la seule à avoir gravi l'Alpe ces derniers mois. "Je l'ai grimpé trois fois au total. Je n'ai pas trop aimé les deux premières fois parce que le temps n'était pas très bon. J'ai un peu plus apprécié la dernière fois (mi-juillet). Les sensations étaient vraiment bonnes", prévenait Demi Vollering avant la course.

Tout le monde n'attend pas ce moment avec autant d'impatience. Pour la majorité du peloton, les 13,8 kilomètres avec une pente moyenne de 8,1% seront un supplice. Surtout, il ne s'agira pas de la seule ascension du tracé. 60 kilomètres plus tôt se dressera le col du Glandon (19,7 km à 7,2%). "On parle beaucoup de l'Alpe d'Huez, mais moi, c'est le Glandon que je n'aime vraiment pas. Il est vraiment très dur. Avec l'enchaînement, je trouve que c'est plus dur que l'étape du Tourmalet de l'an dernier", analyse Coralie Demay, équipière chez FDJ-Suez.

Victoire Berteau (Cofidis), elle, ne voulait pas trop penser à ce qui l'attendait. "Je me dis que sur la Planche des Belles Filles (en 2022) ça s'était bien passé. Finalement, je crains plus celle d'aujourd'hui", a répondu cette dernière, samedi matin, à Champagnole. Une autre Française, Maëva Squiban (Arkéa-B&B Hotels), préférait également relativiser. "Je ne trouve pas que l'Alpe d'Huez soit plus dur que le Tourmalet. C'est moins long, assumait celle qui a surpris son monde en finissant 2e au Grand-Bornand. J'ai hâte de faire cette montée. Quand je l'ai faite, c'était ouvert à la circulation. Avec le public, ce sera vraiment incroyable."

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