Tour de France 2024 : "Nous allons assister à des exploits tous les ans", prévient Tadej Pogacar après ses ascensions express dans les Pyrénées
A l'occasion de la journée de repos avant la 16e étape du Tour de France, lundi 15 juillet, Tadej Pogacar (UAE) est revenu sur ses deux performances monumentales dans les Pyrénées, qui l'ont vu prendre plus de 3 minutes d'avance sur Jonas Vingegaard, son concurrent au classement général. Le maillot jaune explique que la professionnalisation de la discipline permet de faire tomber de plus en plus de records.
Jonas Vingegaard a dit qu'il avait fait la meilleure performance de sa vie hier. Qu'est-ce que cela signifie pour vous, et qu'est-ce que cela dit de votre course ?
Je pense que nous avons tous assisté à l'une des meilleures performances de l'histoire en montagne hier. Et pour moi aussi. Quand j'ai vérifié mes statistiques après, c'était vraiment fou, surtout la partie où Matteo Jorgenson et Jonas Vingegaard ont attaqué. Ce sont les meilleures statistiques que j'ai fait dans ma carrière. C'était un grand jour. Jonas est venu ici vraiment préparé à se battre pour la victoire et, hier, ils ont enfin montré ce pour quoi ils étaient venus et ont frappé fort. Donc félicitations à lui et à la team Visma pour leur super belle course. C'était une étape folle.
Hier, on a dit que vous, Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel aviez réalisé trois des meilleures performances en montagne de tous les temps. Que répondez-vous à cela ?
Le cyclisme évolue tellement… Il y a cinq ou six ans, quand je suis arrivé dans cette équipe... Je ne veux pas dire du mal de l'équipe, mais c'était totalement différent. Si je compare cette année à ma première année à la Vuelta [en 2019], c'était presque de l'amateurisme. A l'époque, je pensais que tout était professionnel, mais depuis, nous avançons très vite parce que chaque équipe pousse pour plus de nutrition, de plans d'entraînement, de camps en altitude… Surtout les équipes comme Visma, UAE ou Ineos. Nous nous motivons les uns les autres à atteindre de nouvelles limites.
Hier, nous avons assisté à l'ascension la plus rapide jamais réalisée. Et je pense donc que nous allons assister à de tels exploits chaque année parce que tout le monde se concentre tellement sur les détails, sur chaque gramme de nourriture, chaque watt que vous pouvez économiser sur le vélo. Alors oui, nous allons très vite. Pour moi, c'est vraiment impressionnant de voir comment les choses ont changé au cours des six dernières années.
Qu'est-ce qui a changé pendant ces fameuses six années ?
Il y a six ans, tout était une question de glucides que nous mangeons au petit-déjeuner : des pâtes blanches, du riz blanc et peut-être une omelette. Maintenant, nous avons des petits-déjeuners plus normaux comme du riz, du porridge, des flocons d'avoine, de l'omelette toujours, du pain, des crêpes, et je pense que cela fait déjà une petite différence. On fait aussi davantage attention aux moments durant lesquels on mange, avant l'étape, après l'étape… Et il y a les vélos aussi. Les vélos sont maintenant beaucoup plus rapides, en particulier les pneus. C'est là que se joue la plus grosse différence, avec la composition de nos cadres. C'est incroyable de voir à quel point le vélo est différent aujourd'hui de ce qu'il était il y a cinq ans.
Qu'est-ce qui a changé pour vous au cours de l'année écoulée et dans quelle mesure avez-vous progressé par rapport à l'année dernière ?
L'année dernière, j'ai été blessé et j'ai commencé à m'entraîner très tard pour le Tour de France. Cette année, je touche du bois, mais elle s'est déroulée plus ou moins parfaitement pour moi. J'ai pris beaucoup de plaisir sur le vélo. J'ai fait une très bonne préparation. Je pense que cela fait partie de la progression d'un coureur.
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