Tour de France 2023 : au terme d'une belle remontée, Michael Woods s'impose au sommet du puy de Dôme, Tadej Pogacar reprend du temps sur Jonas Vingegaard
Il avait seulement un an lors du dernier passage du Tour sur le volcan endormi. Pour le retour de la Grande Boucle au puy de Dôme après 35 ans d'absence, Michael Woods s'est imposé à 36 ans, dimanche 9 juillet, au sommet du géant d'Auvergne, alors que derrière, Tadej Pogacar a récupéré 7 secondes sur Jonas Vingegaard qui reste en jaune. Le Canadien s'offre ainsi sa première victoire d'étape sur le Tour.
Parti dès le début de cette 9e étape dans une échappée composée de 14 coureurs, Woods faisait figure d'épouvantail et en bon leader de l'équipe d'Israel-Premier Tech, le Canadien a assumé son statut dans ce final sans spectateurs. Déjà vainqueur de deux étapes sur la Vuelta et de la Route d'Occitanie il y a quelques semaines, le Canadien avait pourtant deux minutes de retard au pied du puy de Dôme sur l'homme de tête Matteo Jorgenson (Movistar).
Woods est sorti du bois
Devant lui, l'Américain, parti seul à 47 kilomètres de l'arrivée, réalisait un numéro de soliste poursuivi par un groupe composé notamment du maillot à pois Neilson Powless (EF Education - Easy Post).
C'était sans compter les capacités de chasseur de Michael Woods. Sous la chaleur et dans un silence de cathédral, il a grappillé au train ses mètres de retard, reprenant tour à tour Matej Mohric (Bahrain Victorious) puis Matteo Jorgenson. À 500 mètres de l'arrivée, le Canadien pouvait s'échapper, seul en tête, et s'offrir cette première victoire d'étape sur le Tour, lui qui est à 36 ans au crépuscule de sa carrière. "Quand tu vois le coureur de devant, tu penses que c'est possible alors que lui devait se retourner. A 800m, j'ai vu que c'était faisable alors j'ai tout donné", a expliqué le coureur d'Israel-Tech au micro de France 2 après la course. Derrière, le Français Pierre Latour, également auteur d'une belle remontée, a fini 2e devant Matej Mohoric et Matteo Jorgenson, finalement 4e.
Pogacar garde l'ascendant
Derrière, la bataille pour le général mis du temps à se décanter. Sur la terrible rampe finale du puy de Dôme (4 derniers kilomètres à plus de 11% de moyenne), c'est Tadej Pogacar qui a été le seul à être en capacité d'allumer la mèche sans vraiment distancer son rival Jonas Vingegaard, ce dernier s'accrochant quelques mètres derrière le maillot blanc. Au final, le Slovène ne reprend que 8 secondes au Danois, qui conserve son maillot jaune pour 17 secondes, mais prend un peu plus l'ascendant sur son rival.
Malgré une arrivée à domicile dans le Massif central, Romain Bardet (DSM) a été, comme David Gaudu (Groupama-FDJ), décroché très tôt dans la pente du volcan. Les deux Français concèdent plus d’une minute sur leurs adversaires pour la 3e place et voient s’éloigner leurs rêves de podium.
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