Tour de France 2024 : pour le peloton, un premier week-end prolongé sous une chaude ambiance en Italie
Pour la dernière arrivée d’étape sur le sol italien, le public de Turin a répondu présent. A l’arrivée de la troisième étape du Tour de France, lundi 1er juillet, Biniam Girmay et les sprinteurs ont passé la ligne sous les cris de la foule, massée sur les dernières centaines de mètres du parcours au sud de la capitale du Piémont.
Après deux premières journées particulièrement relevées, le peloton a rallié Turin sous une belle ambiance, à l’image de tout ce premier week-end prolongé en terres italiennes. Lancé par une présentation des équipes qui a emporté toute la ville de Florence, et même certains coureurs fascinés par le cadre architectural, ce début de Tour de France si spécial, par sa localisation et sa physionomie, a été suivi par une foule au rendez-vous au bord des routes de Toscane, d’Emilie-Romagne et du Piémont.
La ferveur de San Luca
Et ce malgré une chaleur souvent écrasante, avoisinant les 35 degrés, compagnon d’infortune du peloton, et sujet de discussion inévitable tout le week-end. "On a eu beaucoup de chaleur, beaucoup de public, un engouement à l'italienne, qu'on retrouve régulièrement sur toutes les courses en Italie. C'est vraiment le pays du vélo, et c'est agréable de faire un départ du Tour de France dans ces conditions", a savouré Philippe Mauduit, à la tête de la direction de course de l’équipe Groupama-FDJ.
Les coureurs ont notamment pu profiter de cette ambiance explosive à l’occasion des deux ascensions de la côte de San Luca, rendez-vous bien connu des amateurs du Giro d’Emilie-Romagne, dimanche. Des milliers de spectateurs se sont massés dans la montée, longue d’environ deux kilomètres, sous et entre ses 666 arches orangées. "C’était vraiment top, surtout hier [dimanche], j’ai eu mal aux oreilles dans cette montée mythique", a souri Thomas Gachignard (Total Energies) peu avant le départ de l’étape du jour, à Plaisance. "On a l’habitude, au Tour d’Emilie il y a toujours beaucoup de monde à San Luca, mais là le bonus Tour [de France] a fait du bien", a renchéri Julien Bernard (Lidl-Trek).
Ce premier week-end italien s’est aussi démarqué sur le plan sportif, avec un début de Tour explosif qui a tout de suite apporté du spectacle. "On a deux scénarios complètement fous, ça fait je ne sais combien d'années qu'il n'y a pas eu deux échappés qui allaient au bout dès les deux premiers jours sur le Tour et c'est marrant car on en parlait la veille de la course", a confié Philippe Mauduit. Des scénarios qui ont profité à deux coureurs tricolores, Romain Bardet et Kévin Vauquelin, pour enchanter ce début de Tour dans l’Hexagone.
"Déjà des surprises"
Souvent comparées à des Classiques, ces deux premières étapes ont bien mené à un premier duel attendu entre les grands favoris Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard qui ont déjà creusé des écarts dans le haut du classement et ont laissé des traces dans des organismes déjà entamés. "On a vu un parcours très agressif samedi-dimanche [...] avec déjà des surprises, puisque les derniers sont déjà à plus d'une heure alors qu'on n’a simplement fait que deux étapes", a décrypté Julien Jurdie, directeur sportif de Décathlon-AG2R La Mondiale.
A l’arrivée de la troisième étape, lundi, après une longue procession de 230 kilomètres, les coureurs ont savouré une journée longtemps plus calme, avant une chute dans le final, mais tout de même en forme de récupération. De quoi clore une belle parenthèse italienne, avant de retrouver les routes de France et la première étape de montagne.
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