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Tour de France 2021 : à Brest, la présentation des coureurs lance la Grande Boucle

Les 23 équipes du Tour de France ont été présentées sur la scène du grand départ à Brest, jeudi.

Article rédigé par Théo Gicquel, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
L'équipe Groupama-FDJ salue le public de Brest lors de la présentation des coureurs du Tour de France 2021, jeudi 24 juin 2021. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Le compte à rebours est lancé. Dans deux jours, les 23 équipes du Tour de France 2021 prendront le grand départ de Brest. Jeudi 23 juin, ils avaient rendez-vous dans la rade du port breton. Comme tous les ans, les formations engagées ont défilé, suivies avec une grande attention par les milliers de spectateurs venus devant la scène du Parc des Chaines, mais aussi sur les hauteurs, admirer ceux qui vont tenter de détrôner Tadej Pogacar, vainqueur en 2020.

Parmi les premières équipes à venir grimper la rampe, la formation Alpecin-Fenix est celle qui a la première marqué les esprits, avec la présence attendue de Mathieu van der Poel, le petit-fils de Raymond Poulidor, qui va découvrir le Tour de France à 26 ans, au même âge que son grand-père, décédé il y a deux ans. "C’est super de débuter au même âge que mon grand-père. j’ai hâte de commencer, on va essayer de se montrer", a expliqué le Néerlandais sur le podium, dont la formation Continental Pro va également découvrir la Grande Boucle. "Les premières étapes nous conviennent, ce sont des arrivées intéressantes. On va faire de notre mieux pour essayer de gagner une étape", a ambitionné le vainqueur du Tour des Flandres 2020.

Van der Poel était attendu pour son entrée, un autre était également attendu pour son retour : Chris Froome. Deux ans après sa grave chute lors du Critérium du Dauphiné 2019, le quadruple vainqueur du Tour de France est de retour sous les couleurs d’une nouvelle formation, Israel Start-Up Nation. "C’est un énorme privilège d’être de retour ici à Brest. La dernière fois, c’était en 2008, lorsque j’ai découvert le Tour de France", se remémorait le Kenyan Blanc sur scène, dont l’accueil a été mitigé. "Depuis ma chute il y a deux ans, c’était mon objectif de revenir sur le Tour, je ne rêvais que de cela", a continué celui qui ne devrait plus jouer les premiers rôles comme auparavant après une reprise difficile.

Les Danois, les Bretons et Alaphilippe ovationnés

A mesure que les équipes défilaient - et que les Danois étaient étonnamment soutenus par une colonie scandinave venue en nombre -, sont apparus sur le podium les héros que les Brestois étaient venus admirer : les coureurs français. En parcourant la foule massée sur les contreforts du château, ils n’avaient d’yeux que pour eux. Alain, 57 ans, est venu directement de Guingamp. "C’est une passion depuis plus de trente ans. J’avais particulièrement envie d’encourager les deux locaux : David Gaudu et Valentin Madouas." Plus loin, Antoine, Morbihannais de 15 ans, attendait particulièrement celui qui lui a donné envie de monter sur un vélo : Warren Barguil. "J’aime grimper comme lui, et depuis qu’il a eu le maillot à pois en 2017, il m’a marqué". Le Breton a été applaudi : "Je suis très motivé à la maison, et je suis très content de ce départ à Brest", s’est satisfait le leader de la formation Arkéa-Samsic.

Si les leaders des trois plus grosses formations, Geraint Thomas (Ineos-Grenadiers), Primoz Roglic (Jumbo-Visma), le vainqueur sortant Tadej Pogacar (UAE Emirates) ainsi que le sprinteur Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), ont reçu leur lot d’encouragements, aucun ne pouvait lutter avec celui que tout le monde attendait : Julian Alaphilippe. "Je suis venue pour voir les Français, mais il y en un que j’attends plus que les autres : Julian Alaphilippe !", piaffait d’impatience Sophie, 18 ans. Le puncheur de la formation Deceuninck-Quick-Step a été seulement concurrencé par le natif de Brest, Valentin Madouas. "Le fait de pouvoir vivre un grand départ à la maison c’est magnifique. C’est un rêve qui devient réalité, même si on est concentré sur l’événément", jouissait le puncheur-grimpeur de la formation Groupama-FDJ.

Julian Alaphilippe a lui salué la foule, tout en gardant le mystère sur ses intentions réelles lors de ce Tour, alors qu’il avait terminé 5e à la surprise générale en 2019. "Je suis très content d’être là au départ de mon cinquième Tour. Je vais avoir à coeur de faire un Grand Tour, de faire le show comme le public aime. On va voir ce que le Tour nous réserve", a débuté le champion du monde, interrogé ensuite sur les premières étapes bretonnes. "Sur le papier, ce sont deux belles étapes avec de belles arrivées. L’étape de samedi est très dure, j’aime bien et j’espère que les jambes seront au rendez-vous." Il n’est visiblement pas le seul à l’espérer. Premier élément de réponse samedi, lors de la première étape longue de 187 km entre Brest et Landerneau, avec une arrivée en bosse à la Fosse aux Loups (3 km à 5,7%).

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