Tour de France 2022 : "Ça roule vraiment très vite"... bienvenue dans le Tour le plus rapide de l'histoire
2022 est l'année où le peloton du Tour de France aura franchit la barre des 42km/h de moyenne depuis le départ au Danemark, le 30 juin dernier. Un record en 109 éditions.
Les moyennes s'affolent sur la Grande Boucle. Le peloton aura englouti ce Tour 2022 à une allure folle. Une vitesse moyenne supérieure à 42 km/h depuis le départ à Copenhague, au Danemark, du jamais vu. Et ce n'est pas le contre-la-montre de 40,7 km entre Lacapelle-Marival et Rocamadour samedi 23 juillet ou l'étape d'arrivée à Paris dimanche qui vont faire chuter la moyenne de ce TGV.
"Aucun temps mort"
Après 19 étapes, entendre sur les ondes de Radio Tour le chiffre de 51,8 km dévorés dans la première heures de course n'étonne plus personne. À chaque étape, le même scénario et la mélodie se répète pour le speaker de la radio interne de la Grande Boucle diffusée dans tous les véhicules qui suivent le peloton. À chaque étape, un rythme dingue dès le départ, une bataille fait rage pour gagner la "bonne" échappée. Les coureurs eux-mêmes n’en reviennent pas. Pierre Latour, de chez TotalEnergies, le reconnaît : "Des fois, ça fait mal. Sur 60 kilomètres avant le premier col, ça débranche pas, il n'y a pas d'échappée et du coup, tu vois que ça roule vite, tu te dis toujours que le lendemain ça ira mieux."
Les étapes calmes, ça n'existe pas sur le #TDF2022 ! Le peloton a roulé vite, très vite, en direction de Cahors, et @LAPORTEChristop a surpris les sprinteurs pour offrir à la France sa 1ère victoire d'étape sur ce Tour.
— Tour de France™ (@LeTour) July 22, 2022
⏩ Voici le résumé de l'étape 19 pic.twitter.com/vHifDhUOHJ
Sauf que cette année, tous les jours se ressemblent à un rythme effréné. Quel que soit le profil de l'étape. Cyril Lemoine, le coureur de l’équipe B&B Hôtels-KTM, plus vieux Français sur le Tour, va boucler son 8e Tour. "Franchement, ce n'est pas parce que je vieillis, que je suis moins bien, parce que physiquement je me sens bien. Mais cette année, j'ai trouvé que là, ça roulait vraiment très vite", reconnait le Français.
"Jamais aucun temps mort, c'est vraiment un Tour dur cette année".
Cyril Lemoine, coureur de l'équipe B&B Hôtels-KTMfranceinfo
À eux seuls, les cadors du peloton ont fait augmenter la moyenne et notamment le train jaune de la Jumbo-Visma, toujours à l'avant. Que ce soit le maillot jaune et futur vainqueur Jonas Vingegaard ou le maillot vert Wout Van Aert, ils ont affolé les compteurs, sur le plat comme dans les cols.
Plusieurs facteurs à prendre en compte
Malgré tout, ces vitesses sont liées à de nombreux autres paramètres. "On a eu quand même un vent favorable très souvent", analyse le consultant cyclisme de franceinfo, Jean-François Bernard. "Ensuite, les vélos ont une amélioration incroyable, détaille-t-il. On a l'impression que ça roule tout seul, alors qu'il faut quand même pédaler." L'autre argument pour expliquer ce record de vitesse tient dans le "revêtement" de la route et la "configuration du parcours", selon Jean-François Bernard. Cet ensemble de facteurs fait que l'on "atteint des vitesses assez extraordinaires".
Jusqu'à présent, seul le Tour 2005 avait flirté avec la barre des 42 km/h, avec une moyenne de 41,654 km/h pour Lance Armstrong, déclassé depuis pour dopage.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.