Tour de France 2022 : l'Australien Simon Clarke s'impose à Arenberg sur la folle étape des pavés, Tadej Pogacar impressionne
Le coureur australien de la formation Israel-Premier Tech a été le plus malin dans le final, mercredi, pour s'adjuger la victoire au sprint dans le Nord. Primoz Roglic a perdu plus de deux minutes sur Tadej Pogacar.
"Le petit cannibale" n'a jamais aussi bien porté son surnom. Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) n'a pas remporté la cinquième étape du Tour de France, mercredi 6 juillet, mais a frappé fort dans la quête d'un troisième maillot jaune consécutif. La victoire est revenue à un costaud, parti dans une échappée en début de journée. Le vétéran australien de 35 ans, Simon Clarke (Israel-Premier Tech), a en effet été plus fort que Taco van der Hoorn (Intermarché-Wanty Gobert) dans un sprint à bout de forces.
Dans cette étape chantier, la Jumbo-Visma a vécu une étape cauchemardesque. Après sa démonstration sur la quatrième étape, Wout van Aert a connu un sacré retour à la réalité. Avant même le début des secteurs pavés, après un peu plus de 40 kilomètres, le leader du classement général a été projeté au sol après un rond-point. Il a dû s'imposer une poursuite de dix kilomètres où il a failli chuter de nouveau mais est finalement rentré. Le Belge a dû, à ce moment, rattraper plus d'une minute de retard en compagnie de Steven Kruijswijk.
"Pas une bonne journée"
A l'arrivée, Wout van Aert a finalement conservé son maillot jaune pour 13 secondes. "L'équipe a tout donné, ce n'était pas une bonne journée pour nous", a résumé le leader du Tour au micro de France Télévisions après l'étape.
Ce n'est pas Jonas Vingegaard qui dira le contraire. A 37 kilomètres de l'arrivée, la panique a régné de nouveau au sein de la Jumbo-Visma quand le Danois a été victime d'un ennui mécanique. Nathan Van Hooydonck lui a donné son vélo, mais le Belge étant bien plus grand, Vingegaard n'a pas pu faire grand-chose. Il a de nouveau mis pied à terre quelques mètres plus loin, où Steven Kruisjwijk lui a alors transmis sa machine. Nouvel échec. Quelques secondes plus tard, la voiture de la Jumbo-Visma s'est arrêtée à ses côtés et il a enfin pu prendre son deuxième vélo, à sa taille. Vingegaard a, à ce moment-là, perdu plus d'une minute sur le peloton.
Comme si cela ne suffisait pas, à 30 kilomètres de l'arrivée alors qu'il était la seule tête d'affiche de l'équipe à s'en sortir, Primoz Roglic a goûté lui aussi au bitume du Nord. Après un rond-point, un coureur de la Groupama-FDJ a touché une botte de paille de signalisation et l'a ramenée au centre de la route. Le Slovène n'a pas pu l'éviter et a chuté. Après quelques secondes au sol, le malchanceux s'est relevé et est reparti avec un débours de plus de deux minutes qu'il n'a jamais réussi à combler.
Les Français au rendez-vous
Après ces trois faits de course majeurs, plus aucun membre de la Jumbo-Visma n'était dans le peloton, Christophe Laporte s'étant relevé pour aider ses leaders. Au final, Roglic, leader désigné de l'équipe, a concédé deux minutes et sa victoire finale sur le Tour de France est fortement remise en cause. Vingegaard a profité de l'immense travail de Van Aert et Laporte dans les 25 derniers kilomètres pour ne concéder que 13 secondes sur Pogacar. Rien n'est terminé pour le Danois.
Bonne nouvelle dans le clan français avec la belle performance de David Gaudu (Groupama-FDJ), qui est resté jusqu'au bout dans le groupe des favoris. Romain Bardet (Team DSM), un temps distancé avec les Ineos Grenadiers de Geraint Thomas, a finalement terminé dans le bon peloton, tout comme Thibaut Pinot et Warren Barguil (Arkéa-Samsic).
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