Tour de France 2023 : à quatre jours de l'arrivée, Jonas Vingegaard a déjà éteint le suspense
"Sauf malchance, Jonas a gagné le Tour." Devant le bus de la Jumbo-Visma à l’arrivée à Courchevel, mercredi 19 juillet, l’heure était aux sourires pour les directeurs sportifs Frans Maassen et Grischa Niermann. Leur leader, Jonas Vingegaard, a largement augmenté son avance sur Tadej Pogacar, mercredi 19 juillet, en profitant de la défaillance du Slovène dans le col de la Loze. Il compte désormais 7 minutes et 35 secondes d’avance sur son dauphin au classement général, alors qu’il ne restera plus qu’une étape de montagne, samedi, pour combler ce gouffre.
Après l'uppercut pris sur contre-la-montre mardi, Tadej Pogacar a été assommé, mercredi, sur l’étape reine du Tour de France. "Aujourd'hui il fallait se battre en espérant une défaillance de Jonas, mais c’est l’inverse qui s’est produit", a résumé Joxean Fernandez Matxin, directeur sportif de l’équipe du Slovène. "On ne s’attendait pas au scénario d’hier, ça a dû lui mettre de la fatigue dans la tête. Bien sûr qu’on avait des espoirs, mais Vingegaard est super fort, avec une super équipe. Ils sont meilleurs et ça se voit", reconnaît Mauro Gianetti, le manager d'UAE, qui appelait déjà mardi à "rester réaliste".
Vingegaard reste prudent
S’ils espèrent donc qu’aucun malheureux événement ne viendra s’opposer à Jonas Vingegaard dans sa conquête d’un second maillot jaune, les directeurs sportifs de la Jumbo-Visma savourent leur victoire à venir. "C’était le jour que nous avions ciblé quand le parcours a été annoncé pour renverser le Tour de France et pousser les autres à la limite. C’est ce qu’il s’est passé, mais nous ne nous attendions pas à ce que ça soit dans ces proportions", se félicite Grischa Niermann. Et même au sein du peloton, le nouveau sacre de Jonas Vingegaard ne fait plus aucun doute. "Bravo à lui, il a été le plus fort, il va sûrement gagner son deuxième Tour de France", s'est incliné David Gaudu (Groupama-FDJ).
Finalement, le seul à garder les pieds sur terre est le principal intéressé, Jonas Vingegaard lui-même. "Non, je ne peux pas encore dire que j’ai gagné. Je suis soulagé, sept minutes d’avance c’est formidable, mais nous ne sommes pas encore à Paris. Il reste encore des étapes épineuses et je vais faire de mon mieux", a tempéré le maillot jaune. Ce dernier s’attend à ce que son dauphin tente une dernière fois sa chance entre Belfort et le Markstein, samedi, à la veille de l’arrivée à Paris : "Pogacar n’abandonne jamais, il va essayer quelque chose et il faut que je sois prêt à réagir".
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