Tour de France 2023 : chrono en montagne, col de la Loze et Markstein... Les étapes clés de la 110e édition
ASO, l'organisateur du Tour de France, a dévoilé le parcours de la Grande Boucle, jeudi.
Le parcours du Tour de France 2023 est désormais connu. Dévoilé jeudi 27 octobre, il fera la part belle à la moitié sud de la France, après être parti l'année précédente du Danemark avant de redescendre par les pavés du Nord. Du grand départ à Bilbao à l'arrivée sur les Champs-Elysées, l'édition 2023 sera jalonnée des cinq massifs français, dont les Pyrénées, qu'elle attaquera dès la première semaine pour un scénario rarement vu dans l'histoire de la Grande Boucle.
Voici plusieurs étapes-clés qui pourraient bouleverser en une journée l'histoire du Tour de France 2023, à l'image de celle du col du Granon lors de la précédente édition.
2e étape : une première explication musclée au Pays basque espagnol
Cela faisait 30 ans que le Tour de France n'était pas parti d'Espagne, depuis le départ à San Sebastian, en 1992. Pour son retour, la Grande Boucle s'offre, comme en 2022 au Danemark, trois jours à l'étranger avant de revenir en France. Et ce grand départ au Pays basque n'aura rien d'un hors-d'oeuvre léger.
Dès la première étape, la côte de Pike (2 km à 10%) fera office de petit mur, avant ce qui ressemble à un.... col dès la deuxième étape, avec la montée vers Jaizkibel (8,1 km à 5,4%), grimpé lors de la Clasica San Sebastian. En 2022, le tracé danois propice aux bordures et chutes n'avait pas eu de réel impact sur le classement général. En 2023, aucun retard à l'allumage ne sera permis pour les favoris, d'autant que le passage en France signifie que le peloton attaquera directement les Pyrénées.
9e étape : le puy de Dôme, 35 ans après
Le départ donné du Pays basque espagnol induit un certain rebattement des cartes. Traditionnellement programmé plus tard, le passage par les Pyrénées s'effectuera dès la première semaine. En conséquence, le peloton parcourra le Massif central... et effectuera son retour sur les pentes du mythique puy de Dôme, pour l'arrivée de la 9e étape.
Le sommet, absent du parcours du Tour depuis 1988, a été le théâtre d'un duel légendaire entre Raymond Poulidor et Jacques Anquetil en 1964. Ce n'est d'ailleurs pas le seul clin d'œil à "Poupou" : le départ de cette même étape sera donné de Saint-Léonard-de-Noblat, où il est enterré.
16e étape : un seul contre-la-montre très accidenté
Au lendemain de la deuxième journée de repos, le seul contre-la-montre individuel de ce Tour de France proposera un parcours accidenté. D'une longueur de 22 kilomètres, il reliera Passy à Combloux, en Haute-Savoie. La côte de Domancy, qui accueillera les championnats du monde en 2027, fera office de principale difficulté, avec des pentes à 9% de moyenne sur plus de deux kilomètres, et des portions à 15%.
Rebaptisée "Bernard Hinault", elle fut le théâtre de la victoire du "Blaireau" lors des Mondiaux 1980. Plus récemment, cette difficulté a aussi été gravie lors d'un chrono du Tour remporté par Christopher Froome en 2016. Ce contre-la-montre en côte, peu fréquent dans l'histoire récente du Tour, pourrait créer des écarts importants.
17e étape : 4 cols et 68 km d'ascension, le feu d'artifice au col de la Loze
Difficile de ne pas voir en cette 17e étape l'étape-reine de ce Tour de France : avec quatre cols à escalader pour un total de 68 kilomètres d'ascension, la dernière étape alpestre de ce Tour a des allures d'épouvantail. Une fois passé l'habituel col des Saisies, escaladé sept fois depuis 2000, les coureurs aborderont le Cormet de Roselend, aussi magnifique qu'interminable avec ses 19,9 km de montée.
Après la longue descente vers Bourg-Saint-Maurice, aucun répit avant le final puisque la côte de Longefroy continuera d'entamer les organismes. Enfin, c'est le retour du terrifiant col de la Loze, découvert en 2020 : plus de 28 kilomètres d'ascension ! Désormais goudronné, le versant qui descend à Courchevel sera emprunté pour la première fois, et offrira un ultime effort lors du dernier kilomètre très abrupt pour rallier l'altiport.
20e étape : le Markstein, première arrivée sur le Tour et déjà décisif ?
Particulièrement animée lors du dernier Tour de France femmes, l'ascension du Markstein sera cette année au programme du Tour masculin. Le sommet vosgien, déjà escaladé plusieurs fois et notamment en 2019, n'avait jamais eu les honneurs d'une arrivée du Tour.
Il viendra mettre un terme aux ascensions de cette édition 2023, après six difficultés répertoriées, dont le Ballon d'Alsace, le Petit Ballon et le col du Platzerwasel, dans une étape de 133 kilomètres qui n'offrira aucun temps mort aux coureurs. Les cinq derniers kilomètres, plus plats, pourraient offrir une arrivée en petit groupe entre les favoris. À moins qu'un raid lancé de loin ne renverse cette édition ?
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