Tour de France 2025 : "Un parcours bien tracé pour les baroudeurs et pour le spectacle", estime Valentin Madouas
Ils n'étaient pas si nombreux parmi les coureurs actuels, mardi 29 octobre, à venir découvrir le parcours du Tour de France 2025. Pas de Tadej Pogacar, ni de Jonas Vingegaard ou de Remco Evenepoel, ni finalement de Julian Alaphilippe, annoncé présent mais finalement absent. Les coureurs des équipes françaises, eux, ont répondu à l'appel, et ont donné leurs premières impressions sur ce tracé.
Parmi les présents, Valentin Madouas, Romain Grégoire et Kévin Vauquelin étaient particulièrement satisfaits de la première semaine, qui réserve des étapes accidentées propices aux attaquants. "C'est un parcours très varié, qui me plaît beaucoup. Il y a plus d'occasions qu'en 2024 pour les baroudeurs et les puncheurs, notamment en première semaine", juge Romain Grégoire. "Le Tour a été très bien tracé, en tout cas pour les baroudeurs, et je pense que pour le spectacle également", confirme Madouas (Groupama-FDJ).
Une première semaine imprévisible
Le Normand Kévin Vauquelin, né à Bayeux, se pourlèche les babines d'avoir deux étapes qui vont passer à quelques mètres de chez lui. "La première semaine du Tour va être un objectif, car ça passe dans ma ville natale. Et en plus, il y a un chrono la veille donc il y a beaucoup d'ambitions à avoir sur cette première semaine", observe le vainqueur de la 2e étape cet été.
Sur ses routes d'entraînement, cette 6e étape très accidentée entre Bayeux et Vire lui donne déjà des envies de reproduire son exploit de Bologne. "Ça passe sur le Mont Pinçon, la bosse que je faisais chez mes parents car c'est la plus longue bosse que j'avais à côté de chez moi. Il va falloir qu'on profite de tous ces parcours très accidentés qui peuvent donner envie à des profils comme le mien", explique le coureur d'Arkéa-B&B Hôtels.
Mais une fois la première semaine passée, il faudra engloutir le terrifiant enchaînement Pyrénées-Alpes, avec cinq arrivées au sommet. "Ça va être un Tour de France difficile. Je pense qu'il va falloir bien se poser, bien fixer les étapes, parce qu'il risque d'y avoir une grosse fatigue à la fin de ce Tour de France", prévient Valentin Madouas. "Ce sont de très belles étapes mais aussi très dures si on a un jour moins bien, car c'est ça qu'on redoute sur le Tour", enchaîne Kévin Vauquelin.
En 2025, le Tour redécouvrira l'arrivée au Ventoux, plus vue depuis 2013, ou encore la montée vers la Plagne, plus escaladée depuis... 2002. "Des ascensions comme La Plagne et Hautacam, ça donne vraiment envie. Ce sont des cols iconiques", note Lenny Martinez, parti chez Bahrain-Victorious. "Ce sont vraiment des gros morceaux qui nous attendent, mais ce ne sera pas de tout repos", résume Romain Grégoire.
Une fatigue particulière à apprivoiser
Il faudra également gérer de longs transferts, et une première journée de repos décalée au mardi pour cause de 14 juillet. "Il y a 10 étapes avant le premier repos, et des transferts qui vont être très longs. Je pense que ça va jouer beaucoup sur la récupération et sur la fatigue", anticipe Valentin Madouas.
Dans tout cela, avec 44 km de chrono (33 à Caen et 11 à Peyragudes) et un profil aussi varié, difficile de dégager un seul favori. Surtout avec une telle première semaine. "Même si on a envie de dire Tadej Pogacar, il y a des étapes très piégeuses au début. Il peut se passer beaucoup de choses en première semaine", conclut le Breton.
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