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Tour de France 2022 : c'est arrivé un 13 juillet… Le décès de Tom Simpson, victime d'une attaque cardiaque dans l'ascension du Mont Ventoux

Chaque jour durant le Tour de France 2022, franceinfo: sport vous replonge dans l'histoire de la course.

Article rédigé par franceinfo: sport - Louis Delvinquière
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Tom Simpson, sur le Tour de France 1967. Le coureur britannique décède le 13 juillet, victime à la fois de la fatigue, la chaleur, d'alcool ingurgité pendant l'étape, de déshydratation et de produits dopants. (ECLAIR MONDIAL/SIPA)

Le jeudi 13 juillet 1967, la Grande Boucle sombre dans le tragique. Le coureur britannique de la formation Peugeot-Michelin-BP, Tom Simpson, est victime d'un arrêt cardiaque à deux kilomètres du sommet du Mont Ventoux lors de la treizième étape entre Marseille et Carpentras (211,5 km).

Sur les routes du Tour de France, ce jour-là, il fait 35 degrés. Les coureurs souffrent d'insolations et, privés d'eau (le ravitaillement n'existait pas), arrivent déjà éreintés au pied de l'ascension du Mont Ventoux. Si l'Espagnol Julio Jimenez, de loin le plus fort dans l'escalade du "mont chauve", vagabonde seul en tête, derrière, dans le peloton des favoris, quelque chose ne va pas : Tom Simpson zigzague étrangement.

Amphétamines dans le sang

A 2 km du sommet, le Britannique ne contrôle plus sa machine, il s'évanouit. Septième du classement général, il est très vite entouré par des spectateurs qui se rendent compte que le coureur va mal. Ils l'emmènent sur le bas-côté, le font descendre de son vélo et allongent son corps devenu lourd. Le coureur est ensuite placé sous respiration artificielle pendant près de quarante minutes sous les ordres du médecin de la course, le docteur Pierre Dumas.

Un hélicoptère arrive ensuite pour transporter le corps inanimé vers l'hôpital d'Avignon. A 17h40, les médecins de l'hôpital Sainte-Marthe prononce le décès du cycliste de 29 ans. Dans le sang du coureur, ses urines, son contenu gastrique et même dans les poches de son maillot, des amphétamines sont retrouvées. Si elles n'expliquent pas à elles seules le décès du cycliste – qui a assumé et avoué la pratique du dopage dans le peloton lors de l'édition en 1965 , elles ont pu, d'après les experts, "l'entraîner à dépasser la limite de ses forces et favoriser l'apparition de certains troubles liés à son épuisement." 

Au lendemain de cette étape, les coureurs observent une minute de silence, et laissent la victoire d'étape à son coéquipier et ami Barry Hoban. Lors de l'édition suivante, en 1968, les contrôles anti-dopage à la fin de chaque étape et les ravitaillements en course sont instaurés. A ce jour, une stèle figure toujours dans l'ascension du Mont Ventoux, là où Tom Simpson a perdu la vie, comme pour garder un témoin de l'histoire, une marque qui a changé, à jamais, le Tour de France.

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