Tour de France : c'est arrivé un 18 juillet… Fabio Casartelli meurt tragiquement dans la descente du Portet-d'Aspet

Mardi 18 juillet 1995, le Tour de France sombre dans le tragique. Le coureur italien de la formation Motorola, Fabio Casartelli, décède dans la descente du col du Portet-d'Aspet, lors de la quinzième étape entre Saint-Girons (Ariège) et Cauterets (Hautes-Pyrénées). Ce jour-là, le programme chargé : les cols de Portet-d'Aspet, de Menté, de Peyresourde, d'Aspin et du Tourmalet attendent les coureurs avant la montée finale vers la ligne d'arrivée. La tension est à son comble, dès le départ, car c'est l'étape clé de ce Tour de France.

Le drame intervient dans la descente du Portet-d'Aspet, aprs une montée courue à faible rythme. Alors que Richard Virenque, futur vainqueur de l'étape, part à l'avant après avoir pris les points de la montagne, une chute survient au sein du peloton. Plusieurs coureurs se retrouvent au sol dont le jeune italien de la formation Motorola, Fabio Casartelli (24 ans). Quand la caméra se fige sur le champion olympique de 1992, les images sont très inquiétantes. Le coéquipier de Lance Armstrong est recroquevillé, la tête en sang et inanimé.

Pas de casque

Il vient de heurter sa tête contre un plot en béton situé en bord de la route. Il ne portait pas de casque (selon le médecin en chef Gérard Porte, cela n'aurait rien changé à son sort). Fabio Casartelli meurt durant son héliportage vers le centre hospitalier de Tarbes. Après trois arrêts cardiaques et avec plusieurs traumatismes faciaux, Fabio Casartelli devient le troisième homme à décéder sur un fait de course sur la route du Tour de France (après Francisco Cepeda en 1935 et Tom Simpson en 1967).

Au lendemain de ce drame, la course est neutralisée. Le peloton observe une minute de silence sur la ligne de départ en hommage au jeune italien. Sa formation Motorola est en tête de paquet tout au long de la journée et les six coureurs de la formation (Steve Bauer, Alvaro Mejia, Frankie Andreu, Kasper Ozers, Andrea Peron et Lance Armstrong) franchissent la ligne quelques secondes devant le peloton. Depuis 1997, une stèle en hommage au jeune italien figure dans la descente du Portet-d'Aspet, à l'endroit où Fabio Casartelli a perdu la vie.