Un otage français en Somalie lance un appel à Hollande
Denis Allex, agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), a été enlevé en juillet 2009.
AFRIQUE - "Monsieur le président, je suis toujours en vie mais jusqu'à quand ? Cela dépendra de vous." Pâle, les yeux cernés, vêtu d'un habit vert, Denis Allex, agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), otage en Somalie depuis juillet 2009, a lancé un appel à François Hollande. Son "message de secours" apparaît dans une vidéo diffusée jeudi 4 octobre par SITE, le centre américain de surveillance des sites islamistes.
"Je saisis l'occasion des changements politiques en général et en particulier le changement à la tête de l'Etat pour vous renouveler mon message de secours", indique Denis Allex dans la vidéo diffusée jeudi, dans laquelle il s'exprime en français. "Je m'adresse à vous tout en espérant que votre attitude vis-à-vis de mon cas sera différente de celle du président Sarkozy et de son gouvernement", ajoute-t-il.
SITE précise que l'otage affirme s'exprimer en juillet 2012, soit trois ans après son enlèvement. "J'enregistre ce message que je vous adresse personnellement en ce mois de juillet 2012, trois ans après mon enlèvement, trois ans loin de ma famille et de ma femme, de mes enfants (...) trois ans dans la solitude", déclare-t-il. "Tout au long de ces trois années difficiles, ce qui m'a permis de tenir est la pensée que mon gouvernement travaille sans relâche pour ma libération", poursuit-il. Il lit visiblement un texte.
En juillet justement, pour les trois ans de son enlèvement, sa femme lui avait envoyé un message via Europe 1. "Denis, c'est moi, c’est ta femme qui te parle. Je passe ce message à la radio en espérant que tu m'entendes, là où tu te trouves en Somalie", avait-elle déclaré, avant d’ajouter : "je veux te rassurer, te dire que nous allons tous bien".
Selon BFMTV, qui cite le Quai d'Orsay sur Twitter, des vérifications sont en cours pour authentifier la vidéo de Denis Allex. Les autorités françaises et la DGSE sont toujours restées très discrètes sur cet agent, considéré comme "très solide", et les efforts entrepris pour tenter de le faire libérer.
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