: Vidéo Guerre Israël-Hamas : pourquoi les journalistes de France Télévisions ne sont-ils pas à Gaza ?
Agnès Vahramian est correspondante pour France Télévisions au Proche-Orient et suit la guerre entre Israël et le Hamas depuis les massacres du 7 octobre. Elle nous explique dans une vidéo les conditions de travail des journalistes dans la région et notamment l'immense difficulté à entrer sur le territoire.
"S'il n'y a pas aujourd'hui de journaliste occidental à Gaza, c'est que l'Egypte et Israël refusent de les laisser entrer dans ce territoire, détaille la journaliste. Ils prétendent que c'est beaucoup trop dangereux. En quelque sorte, ils décident pour nous. Alors, l'Association de la presse étrangère, ici en Israël, est allée jusqu'à la Cour suprême pour essayer de casser cette décision de l'Etat hébreu, mais en vain.
Pour nous informer à Gaza, nous avons différentes sources que nous devons constamment recouper : celle de l'armée israélienne, celle du Hamas et aussi des organisations humanitaires. Nous avons un collaborateur à Gaza, il s'agit d'un étudiant architecte qui, tous les jours, nous donne des informations et qui, de temps en temps, filme pour nous. Il a réalisé par exemple un reportage sur les femmes qui accouchent à Gaza. Il y a aussi les réseaux sociaux, mais nous sommes très prudents avec ces sources. Il y a enfin d'autres vidéastes de l'Agence France-Presse [AFP] ou de Associated press [AP]. Ce sont nos seuls yeux et nos oreilles à Gaza."
Des exceptions existent. Début novembre 2023, Agnès Vahramian et une équipe de France Télévisions ont ainsi pu exceptionnellement entrer dans le nord de la bande de Gaza, à la condition de suivre des soldats israéliens. Des conditions d'accès très restreintes donc, dans ce conflit qui dure depuis plus de quatre mois.
Depuis les massacres du 7 octobre, France Télévisions a diffusé 277 sujets dédiés au conflit sur France 2, dans les éditions du 13h, du 20h et week-end. Parmi eux, 76 sujets traitaient de la situation de Gaza côté palestinien.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.