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Une majorité de Français favorable à l'interdiction des manifestations pro-palestiniennes

C'est ce que révèle un sondage Ifop pour "Le Figaro". Les sondés évoquent notamment les débordements du week-end. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Un manifestant brandit une pancarte lors d'un rassemblement pro-Gaza, le 19 juillet 2014, à Paris.  (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Alors que de nouveaux rassemblements pro-palestiniens sont prévus, notamment à Paris mercredi 23 juillet, une majorité de Français (62%) se déclare favorable à leur interdiction "car ils s'accompagnent de scènes de violences graves", indique un sondage Ifop pour Le Figaro (accès abonnés) publié mercredi.

Selon le quotidien, 25% se disent eux "plutôt opposés à l'interdiction de ces manifestations car le droit de manifester doit être respecté dans notre démocratie". Ce clivage se retrouve quasiment dans les mêmes proportions chez les sympathisants du PS et de l'UMP, note le journal. Ainsi, pour 60% de sympathisants socialistes favorables à l'interdiction, ils sont 70% à afficher le même positionnement à l'UMP. 

"Pour beaucoup de Français, ce conflit est lointain"

Interrogés sur l'origine des violences lors des manifestations de soutien de Paris et de Sarcelles le week-end dernier, ils sont 50% à estimer que "ces débordements sont la conséquence d'une tension croissante entre certaines communautés" et qu'"il est nécessaire de s'attaquer au problème du communautarisme".

Les Français "gardent une très grande distance à l'égard du conflit israélo-palestinien, refusant à une très large majorité de se prononcer sur leur sympathie pour l'une ou l'autre des parties", souligne Le Figaro. Ainsi, quand 17% des Français disent avoir de la sympathie pour les Palestiniens et 12% pour Israël, ils sont 71% à répondre "aucun des deux".

"Pour beaucoup de Français, ce conflit est lointain, complexe, et les torts sont partagés. Contrairement à ce que d'aucuns pourraient prétendre, la société française n'est pas polarisée sur ce conflit", explique dans Le Figaro, Jérôme Fourquet, directeur à l'Ifop.

Sondage réalisé du 21 au 22 juillet 2014 auprès d'un échantillon de 1 004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

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