Cet article date de plus d'onze ans.

Valls communiquera le nombre de voitures brûlées lors de la Saint-Sylvestre

La pratique avait cessé depuis 2010, par crainte d'alimenter la compétition entre les incendiaires. Mais le ministre de l'Intérieur a décidé de communiquer le chiffre national des voitures brûlées, après le nouvel an. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Voiture brûlée lors du réveillon du nouvel an, le 1er janvier 2012 à Lille (Nord). (MAXPPP)

La pratique avait été abandonnée en 2010. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, lui, communiquera bien le nombre de voitures brûlées lors de la nuit de la Saint-Sylvestre. "Outre le nombre d'interpellations, je donnerai aussi le chiffre des voitures brûlées deux jours ou trois jours après", avait précisé le ministre de l'Intérieur au Parisien, ce que son ministère a confirmé à l'AFP, jeudi 27 décembre. 

S'il n'est pas question de "banaliser cette particularité française", Manuel Valls a affirmé qu'il ne voulait "pas donner le sentiment de cacher quelque chose". Interrogé sur France Info, Michel Corriaux, délégué régional du syndicat Alliance dans l'Est, s'est inquiété de cette décision : "On se demande si le fait de communiquer le chiffre ne va pas donner lieu à une compétition entre les cités." Pour prévenir ces dérives, le chiffre national sera communiqué, mais il n'y aura pas de chiffres département par département. 

Brice Hortefeux, alors ministre de l'Intérieur, avait annoncé début 2011 qu'il n'y aurait plus de bilan de ce type de violences urbaines afin "de mettre fin au concours, au palmarès". Depuis, seul un bilan annuel du nombre de voitures brûlées était publié. Manuel Valls, lorsqu'il était député-maire d'Evry (Essonne) et candidat à la primaire PS pour la présidentielle de 2012, avait reproché à Claude Guéant, successeur de Brice Hortefeux, de "cacher les chiffres", estimant "très dangereux dans une démocratie de donner le sentiment de masquer la réalité et la vérité".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.