Désintox. Non, la CGT de la raffinerie de TotalEnergies de Gonfreville n'a pas obtenu une hausse de salaire supérieure à celle négociée par la CFDT et la CGC
« Demandant dès le début du conflit 10 % d’augmentation, la CGT, seul syndicat à ne pas avoir signé l’accord national, a finalement obtenu 7 % de revalorisation salariale et 3 000 euros de prime », écrit ainsi Paris Normandie . Soit 2% de plus que les 5% obtenus mi-octobre par les autres syndicats. Une information reprise ensuite par l’agence France presse : « La grève a été levée lundi suite à un accord entre la direction et le syndicat, a indiqué à l’AFP le secrétaire général de la CGT du site, Alexis Antonioli ».
Sauf que tout est faux. Contactée par Désintox, la direction de l'entreprise nie l’existence d’un accord spécifique à Gonfreville : « TotalEnergies dément fermement tout accord local sur les salaires. Elle rappelle qu’un accord majoritaire a été signé le 14 octobre dernier et sera appliqué ».
La journaliste de Paris-Normandie, de son côté, évoque « une grande confusion » : « Ils ont parlé parfois d’accord, parfois d’une note interne, mais c’est vrai que je n’ai pas eu confirmation de la direction locale. »
Et de fait, « il n’y a pas d’accord » au niveau local, a fini par reconnaître un délégué CGT de Gonfreville, Johann Senay, auprès de Désintox. Pourquoi une telle intox ? « Ils ont raconté ça pour faire rentrer les grévistes, » estime le représentant d'un syndicat concurrent . « Car malgré 15 jours supplémentaires de grève après l'accord national de la mi-octobre, ils n'ont rien obtenu de plus ».
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