Désintox. Non, la gauche espagnole ne légalise pas la zoophilie.
D’où vient l’intox?
A en croire de nombreux articles ou commentaires sur les réseaux sociaux, l'Espagne aurait dépénalisé les relations sexuelles avec les animaux, à la seule condition que ces derniers ne soient pas blessés. Cette supposée information a même été citée par le ministre de la justice polonais, qui en a profité pour s’en prendre aux dérives du “gauchisme”.
Pourquoi c'est faux ?
Cette rumeur provient d'une loi pour lutter contre la maltraitance animale proposée par la ministre des droits sociaux et secrétaire générale du parti de gauche Podemos. Avant, la loi ne pénalisait que “l'exploitation sexuelle des animaux”, ce qui pouvait être interprété comme ne concernant que les situations impliquant une transaction financière.
La nouvelle législation vise à remédier à ce problème, en poursuivant «quiconque cause des blessures à un animal vertébré qui nécessite un traitement vétérinaire pour la restauration de sa santé», «par tout moyen ou procédure, y compris les actes de nature sexuelle».
Mais cette formulation a aussi récolté des critiques de juristes, suggérant qu'elle reviendrait à exclure du champ de la loi les relations sexuelles avec les animaux.... s'ils ne sont pas blessés.
En réponse à la controverse, le cabinet de la ministre a déclaré que le texte, qui doit encore passer au Sénat, sera revu et indiquera clairement que tous les actes sexuels avec des animaux seront pénalisés. Dans les cas où ils causent des blessures, ils devraient même être considérés comme des crimes.
En résumé, s'il y a bien eu un couac dans la formulation du texte, la gauche espagnole n'a nullement l'intention de légaliser la zoophilie.
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