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Attentats de Paris : les familles de victimes en colère contre Bernard Cazeneuve

Les membres de l'association "Fraternité et Vérité" seront reçues, mardi, par le ministre afin de régler leurs différends à propos des préconisations de la commission d'enquête parlementaire. 

Article rédigé par Julie Rasplus
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, donne un discours de promotion, le 24 juin 2016, à Saint-Cyre-au-Mont-d'Or, près de Lyon (Rhône).  (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Ils ne comprennent pas la position de Bernard Cazeneuve. Les victimes des attentats du 13 novembre, réunies au sein de l'association "Fraternité et vérité", ont peu apprécié les déclarations du ministre de l'Intérieur, mercredi 6 juillet, lors de la séance de questions au gouvernement sur les attentats. La veille, la commission d'enquête parlementaire a rendu ses préconisations sur les attaques terroristes qui ont secoué la France fin 2015.  

"Bernard Cazeneuve a balayé les accusations de failles et a rejeté la proposition de créer une agence nationale du renseignement", regrette Emmanuel Domenach, vice-président de l'association, interrogé par francetv info. "Ce discours qui affirme qu'on ne pouvait pas éviter les attentats du 13 novembre nous révolte. Il refuse de reconnaître une quelconque erreur", regrette encore ce rescapé du Bataclan.  

Une entrevue avec le ministre prévue mardi

Surtout, face aux députés, le ministre a balayé la proposition d'une agence en affirmant que "nous serions dans une situation où nous aurions transformé le millefeuille que vous regrettez en plum pudding". La déclaration a été peu appréciée. 

"Jusque là, le gouvernement a préféré des débats politiciens, comme la déchéance de nationalité et l'état d'urgence, plutôt que des mesures concrètes. On ne veut pas la démission du ministre, simplement des engagements pour l'avenir", réclame Emmanuel Domenach. 

Pour apaiser les esprits, des membres de l'association ont sollicité le ministre pour une entrevue. Ils seront reçus, mardi, place Beauvau, jour où le rapport des parlementaires doit être publié. Vendredi, Bernard Cazeneuve a regretté "des polémiques inutiles" dans un communiqué. 

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