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Pour contourner l'Ukraine, un avion de la Malaysia Airlines survole la Syrie

Selon le site Flightradar24, un vol Londres-Kuala Lumpur de la compagnie malaisienne a survolé cette zone de guerre. 

Article rédigé par franceinfo
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Le vol MH17 en provenance d'Amsterdam, qui s'est écrasé le 17 juillet 2014 en Ukraine, s'affiche sur les écrans du hall d'arrivée de l'aéroport de Kuala Lumpur (Malaisie).   (MANAN VATSYAYANA / AFP)

La Malaysia Airlines l'a appris de façon dramatique : il est dangereux de survoler l'est de l'Ukraine, touché par des conflits armés. Depuis le crash jeudi du vol MH17 reliant Amsterdam (Pays-Bas) à Kuala Lumpur (Malaisie), la compagnie malaysienne a revu son plan de vol. Problème : un appareil, qui a relié dimanche Londres (Angleterre) et la capitale de la Malaisie, a survolé brièvement la Syrie, indique Europe 1, lundi 21 juillet. A l'appui, les données publiées par le site Flightradar24.com, lequel affiche les plans de vols des compagnies aériennes en temps réel. 

"Pour autant que nous sachions, le MH4 [entre Londres et Kuala Lumpur] a été le seul vol transcontinental à survoler la Syrie", précise le site sur son compte Twitter. Il ajoute que rendre publique cette information a été "une décision difficile à prendre, en raison de toute la publicité autour de la Malaysia Airlines". La mort des 289 passagers et membres d'équipages vient, en effet, s'ajouter aux 239 personnes disparues en mars à bord du vol MH370 reliant Kuala Lumpur à Pékin. 

Une zone désertée 

Depuis le début de la crise syrienne en 2011, "l’immense majorité des vols de la région sont détournés pour éviter l’espace aérien syrien, avec d’importants surcoûts en temps et en argent", relève Le Monde.fr (pour abonnés). Et de citer le site d'information Now Lebanon, relayé par Courrier international : des pilotes d'une compagnie libanaise assurent avoir "vu de leurs propres yeux des roquettes qui se baladaient dans le ciel syrien, exposant tout avion se trouvant dans la zone à un risque extrême". 

Certaines zones de conflits sont tout de même pratiquées, car on estime que les affrontements ont lieu au sol, et que les belligérants n'ont pas les moyens techniques d'attaquer des avions de ligne. "C'était, par exemple, le cas lors de certains conflits africains. On savait très bien que les forces au sol n'étaient pas équipées de missiles à longue portée, expliquait à francetv info Gérard Feldzer, expert en aéronautique. De même pour l'Afghanistan, qui continue d'être survolé. Pour l'Ukraine, on pensait la même chose. On s'est trompé." 

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