Vidéo du groupe Etat islamique : le second jihadiste français identifié
Selon des informations de France 2, il s'agit de Mickaël Dos Santos, un jeune homme de 22 ans originaire de Champigny-sur-Marne.
Le second jihadiste français présent sur la vidéo d'exécutions diffusée par le groupe Etat islamique dimanche 16 novembre a été identifié mercredi. Selon les informations recueillies par France 2 auprès des services de renseignements, il s'agit d'un jeune homme nommé Mickaël Dos Santos, 22 ans, originaire de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Il avait été repéré par ces mêmes services en 2013, lors du démantèlement d'une filière dans ce département.
Dans la nuit, le président de la République François Hollande avait assuré qu'après Maxime Hauchard, un deuxième jihadiste français figurant sur cette vidéo était "en voie" d'être identifié.
L'un des égorgeurs
Selon les services de renseignements, le jeune homme s'est notamment illustré en Syrie dans des actions violentes, et a été formellement identifié comme l'un des égorgeurs filmés dans la vidéo de l'exécution de l'Américain Peter Kassig et de 18 soldats syriens, rendue publique dimanche par le groupe Etat islamique.
> Ce que l'on sait de Mickaël Dos Santos
Selon France 2, il postait dernièrement sur Twitter sous le nom d'Abou_Uthman_5, un compte toujours actif montrant des photos de femmes kurdes tuées, décapitées.
(DR)
Michaël Dos Santos a, par ailleurs, été identifié sur une photo par un ancien ami. Selon ce dernier, le jeune homme avait surpris ses proches en se convertissant brusquement à l'islam.
16 hommes doivent encore être identifiés
Outre le jeune Normand Maxime Hauchard et Mickaël Dos Santos, 16 autres combattants apparaissent sur ces images à visage découvert. Si aucun d'entre eux n'a été formellement identifié pour l'instant, certains présentent un type occidental ou asiatique. Un journal belge a notamment fait état de la possible implication d'un Belge parti combattre dans les rangs jihadistes en octobre 2012. Mais cette information n'a pas été confirmée par les autorités.
Le fait de montrer, dans la vidéo, des hommes à visage découvert est une "manière d'illustrer la composition internationale du groupe", selon Aymenn Al-Tamimi, membre du Forum Moyen-Orient et expert des groupes jihadistes. Pour le président Hollande, l'EI cherche simplement à "créer un effet d'horreur" avec ce message : "Voyez (...) de quoi vos éventuels ressortissants seraient capables."
La vidéo de dimanche semble en outre montrer le Britannique surnommé "Jihadi John" par les médias britanniques, qui apparaît masqué avec, à ses pieds, la tête décapitée de Peter Kassig. Cet homme ayant un fort accent de la banlieue de Londres est considéré comme l'assassin présumé de James Foley et Steven Sotloff, les deux journalistes américains décapités depuis la mi-août avec les humanitaires britanniques Alan Henning et David Haines.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.