: Vidéo Regardez l'entretien intégral de Bachar Al-Assad à France 2
Une première pour une télévision française : après quatre ans de conflit, Bachar Al-Assad, le président de la république arabe syrienne, a accordé un entretien à David Pujadas pour France 2.
Quatre ans après le début de la guerre en Syrie, le président Bachar Al-Assad
répond pour la première fois aux questions d’une télévision française. Un entretien réalisé dimanche 19 avril à Damas par David Pujadas, et diffusé lundi 20 avril dans le 20 heures de France 2.
Bachar Al-Assad revient sur sa responsabilité dans le conflit, la répression, les bombardements contre les civils. Il réfute ainsi l'utilisation "d'armes aveugles" et explique que "les armes utilisées contre les terroristes sont des armes qui nécessitent de viser" et que ce sont "les gouvernement occidentaux" qui ont inventé "l'utilisation d'armes chimiques et du chlore."
"L'Etat islamique est né en Irak sous contrôle américain"
Sur l'organisation Etat islamique, le président syrien explique que "l'EI est né en Irak sous contrôle américain et que c'est le chaos syrien" qui les a amenés dans son pays. Autre responsable pour le président syrien, "le régime français qui considérait l'Etat islamique comme des modérés". Quant aux jihadistes français partis en Syrie, le président syrien dit "n'en avoir aucun dans ses prisons".
Interrogé sur d'éventuels liens entre les services de renseignements syriens et français, il a répondu : "Il y a des contacts, mais il n'y a pas de coopération.(...) Nous sommes prêts au dialogue mais comment établir un dialogue avec un régime qui soutient les terroristes et pourquoi faire? (...) Le principal message qui doit être adressé [à François Hollande] doit l'être par le peuple français. Les sondages en France montrent bien le message que Hollande devrait écouter davantage. A savoir qu'il est le président le plus impopulaire depuis les années 1950. Il devrait s'occuper de ses citoyens et les protéger des terroristes qui viennent en France (...) Quand on parle de terrorisme, ce que vous avez vécu n'est que la partie émergée de l'iceberg."
Enfin Bachar Al-Assad revient sur les circonstances de la mort, en 2012 à Homs, du reporter de France 2, Gilles Jacquier.
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