Déplacements, presse, congrès et pénalité, les quatre trous dans la compta de l'UMP
Un audit financier commandé par la nouvelle direction de l'UMP doit être dévoilé mardi, alors que la dette du parti était de 76 millions d'euros à la fin 2013.
Comptes et règlement de comptes. L'UMP doit dévoiler, mardi 8 juillet, les grandes lignes d'un audit financier commandé par le triumvirat nommé provisoirement à la tête du parti qui connaît un crise financière et de leadership. D'après des documents que l'AFP a pu consulter, lundi 7 juillet, la dette était de 76 millions d'euros à la fin de l'année 2013, contre 96 millions à la fin de l'année 2012. Francetv info revient sur quatre postes de dépenses qui ont contribué au déficit du parti d'opposition, dont les élus rechignent à payer leurs cotisations.
La communication
Selon le rapport, consulté par Le Point, le compte de résultat du parti, alors dirigé par Jean-François Copé, affiche plus de 10 millions d'euros de dépenses en "presse, publication et télévision" en 2012. Un chiffre que l'hebdomadaire compare aux 858 399 euros déclarés par le Parti socialiste au même moment.
Les meetings
Cette même année de campagne présidentielle, la comptabilité de l'UMP détaille 23 millions d'euros de dépenses de "congrès et manifestations". Une ligne qui intéresse tout particulièrement la justice depuis que Jérôme Lavrilleux, directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, a avoué que le parti avait réglé des factures qui incombaient au candidat.
Quelque 10 à 11 millions d'euros selon Bygmalion, la société qui a organisé les 44 meetings de la campagne du candidat de l'UMP et qui aurait rédigé les fausses factures. Jusqu'à 17 millions de frais de campagne, selon Mediapart.
Les frais de déplacement
Il y a d'abord les frais du couple Copé, révélés par le Journal du Dimanche : 27 000 euros de billets d'avion en 2013 pour le président, et 24 000 pour sa femme, Nadia Copé, qui n'a aucune responsabilité au sein du mouvement. L'entourage du maire de Meaux "assume", évoquant un "rôle de représentation".
Mais Le Point souligne que les dépenses de voyage à l'UMP ont dépassé le million d'euros en 2013 et frôlé les 10 millions d'euros l'année précédente.
La pénalité de Nicolas Sarkozy
Le Conseil constitutionnel avait estimé en juillet 2013 que l'ex-président devait restituer au Trésor public l'avance forfaitaire de 150 000 euros qui lui avait été versée pour sa campagne, et lui payer 363 615 euros correspondant au dépassement du plafond légal des dépenses. Une facture réglée par l'UMP. Une enquête ouverte le 2 juillet et révélée cinq jours plus tard, vise un éventuel "abus de confiance" au préjudice du parti.
Du côté de l'UMP, on met en avant le fait que le paiement de cette pénalité a été effectué grâce au "Sarkothon", et que l'appel aux dons lancé à l'époque le mentionnait clairement.
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