: Vidéo "Envoyé spécial". Un témoin accuse des proches de Marine Le Pen d'être nostalgiques du nazisme
Rares sont les intimes de Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen mis en examen, qui osent raconter ce qu'ils ont vu et entendu lors de certaines soirées. Voici un extrait d'un témoignage exclusif pour "Envoyé spécial", à suivre le 16 mars 2017.
Ennuis judiciaires en série dans l'entourage de Marine Le Pen. Fin février, l'un de ses proches, Frédéric Chatillon, a été mis en examen pour "abus de biens sociaux". De lui, on sait qu'il a dirigé le GUD (Groupe union défense), ce syndicat d'extrême droite réputé pour sa violence dans les années 80-90. Mais rares sont les intimes de l'ex-"gudard" qui osent raconter ce qu'ils ont vu et entendu lors de certaines soirées. Voici un extrait d'un témoignage exclusif pour "Envoyé spécial", à suivre le 16 mars 2017.
Notre témoin a quitté le groupe il y a quelques années. Pour sa sécurité, sa voix a été maquillée. Comment décrirait-il le personnage de Frédéric Chatillon ? C'est simple : "Il ne lui manque que la moustache." Dans ces soirées, était-il question d'Hitler ? demande la journaliste. "Tonton ? (ainsi que les membres du clan Chatillon le surnomment à l'époque, selon le témoin) Ah oui, bien sûr."
Des "blagues" négationnistes "à longueur de journée"
"Plus le groupe est restreint, et plus on se lâche sur des saluts nazis, des croix gammées...", raconte le témoin. "Le négationnisme est omniprésent", les membres du clan s'envoient "à longueur de journée par sms", "même quand ils sont en train de travailler", des blagues sur "un stade de foot et une piscine" à Auschwitz, sur ces Juifs qui ne sont "pas du tout morts gazés mais d'épuisement". Le tout "sur le ton de 'On n'en a pas tué assez'", et avec le même naturel que des femmes réunies feraient de leurs enfants le sujet de la conversation, selon le témoin. "Vous mettez cinq nazis ensemble, au bout d'un moment, ils parlent des Juifs, c'est pareil."
Extrait de "Front national : les hommes de l'ombre", une enquête diffusée dans "Envoyé spécial" le 16 mars 2017.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.