Grande distribution : la guerre est déclarée
Selon le PDG des magasins Leclerc, ses concurrents et plusieurs industriels du secteur sont en train de préparer une hausse des prix de 5 % minimum. Décryptage d'un conflit.
Michel-Édouard Leclerc accuse ses concurrents, les producteurs et certains industriels de l'alimentaire de préparer une hausse des prix de 5 à 15 % , sous prétexte d'aider les agriculteurs. Il s'agit en fait de trouver des mécanismes afin d'éviter aux producteurs de vendre à perte. Le patron accuse la filière alimentaire de vouloir s'entendre sur les prix. Il critique les négociations en cours, menées par le gouvernement, entre producteurs, industuiels et distributeurs qui discutent d'un nouveau système de régulation des prix, des marges et des promotions.
Menaces infondées
L'objectif affiché est celui d'une meilleure répartition des revenus dans la filière alimentaire, mais surtout une meilleure rémunération des agriculteurs. Les industriels affirment donc être étonnés par le manque de coopération du groupe Leclerc. "On ne peut pas contester qu'une partie de notre agriculture est en grande difficulté et qu'il ne le mérite pas ", observe Jean-Philippe Girard, président de l'Association nationale des industries alimentaires. Selon lui, il convient à l'industrie de trouver des solutions afin de ne pas laisser dépérir les agriculteurs français. Pour ses concurrents, les menaces de Michel-Edouard Leclerc sont infondées car l'augmentation ne serait que de quelques centimes sur quelques produits agricoles.
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