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Pénurie de vaccin DTPolio : un recours collectif lancé contre le vaccin combiné

Un recours collectif entend contraindre les laboratoires à remettre en circulation le vaccin DTP "classique", aujourd'hui en rupture de stock.

Article rédigé par franceinfo
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Les vaccins indiqués dans la prévention conjointe du tétanos, de la coqueluche et de la poliomyélite sont en rupture de stock dans une pharmacie à Thionville (Moselle), le 20 mars 2015. (  MAXPPP)

La contestation contre les vaccins prend de l'ampleur. Après la pétition à l'initiative du professeur Henri Joyeux qui rassemble plus 700 000 signatures et dénonce la pénurie de vaccins pédiatriques obligatoire, le DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite), un recours collectif va être lancé, indique France Info, vendredi 13 novembre. 

Dans le viseur des sceptiques et opposants, le vaccin hexavalent, seul produit disponible actuellement. Ce vaccin combiné protège contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite mais aussi la coqueluche certaines formes de méningite et l'hépatite B. Le professeur Joyeux et ses partisans dénoncent le coût de ce vaccin ainsi que ses risques. "Il y a des risques incontestables qui ne sont pas liés au DTP, mais qui sont liés en particulier à celui contre l'hépatite B. Pourquoi voulons-nous vacciner des enfants contre ces trois maladies supplémentaires ? Tout simplement parce que l'on a créé ce vaccin qui vaut sept fois plus cher en faisant croire aux familles que les enfants en ont besoin", expliquait au micro de France 3, le professeur Henri Joyeux.

"La vaccination, ça ne se discute pas"

Conséquence : une offensive juridique a été lancée pour faire pression sur la ministre de la Santé. Ce recours collectif est porté par l'avocate Jacqueline Bergel-Hatchuel, qui affirme représenter 2 500 personnes. Ses clients souhaitent "contraindre par tout moyen adéquat l’ensemble des laboratoires pharmaceutiques de mettre en nombre suffisant des vaccins seulement trivalents correspondant aux seuls vaccins obligatoires", précise l'avocate à France Info. Elle dénonce notamment des "risques d'allergie". Marisol Touraine pourrait contraindre les laboratoires à remettre en vente les anciens vaccins ou remettre à plat la politique vaccinale d'obligation. 

En mai, la ministre de la Santé avait répliqué au mouvement anti-vaccination. "La vaccination, ça ne se discute pas. Il ne faut pas avoir de doutes par rapport aux vaccins, ce qui n'exclut pas la transparence, la recherche, pour toujours améliorer la qualité de nos vaccins", expliquait-elle. De son côté, le Haut conseil de la santé publique (HSCP) a rappelé que le maintien de la vaccination des nourrissons, notamment contre la coqueluche, est "une priorité absolue", car la maladie peut s'avérer mortelle pour les moins de six mois. Du coup, le HCSP recommande le recours au vaccin hexavalent, actuellement en stock.

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