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A Saint-Nazaire, une famille enfermée pendant "au moins 3 ans"

Selon les enquêteurs, cités par RTL, le père, seul à quitter le domicile, est soupçonné d'être à l'origine de l'enfermement de son épouse et de ses quatre enfants.

Article rédigé par franceinfo
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Une famille, qui vivait recluse dans un appartement depuis plusieurs années, a été découverte samedi par les pompiers et la police à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a rapporté mardi 8 janvier le site du quotidien régional Ouest France. (GOOGLE MAPS / FRANCETV INFO)

"Seul le père sortait pour faire des courses". Une famille qui vivait dans "des conditions d’insalubrité justifiant des enquêtes sociale et judiciaire" a été découverte samedi par les pompiers et la police à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), rapporte mardi 8 janvier Ouest France, lors d'une intervention survenue après un malaise de la mère. Une enquête a été ouverte pour soustraction à une obligation parentale. 

Un état d'insalubrité avancé

Verrous aux portes et aux fenêtres, immondices accumulés à l'intérieur de l'appartement, murs couverts de moisissure… "Les premiers éléments de l'enquête semblent indiquer que [les membres de la famille] vivaient enfermés sous la contrainte, peut-être du père de famille", indique RTL. Outre les deux parents, vivaient dans l'appartement scellé leur quatre enfants âgés de 14 à 20 ans, souffrant de handicaps. La famille vivait ainsi recluse depuis "au moins trois ans", selon les enquêteurs cités par la radio. 

Le père de 51 ans a été transporté dans un hôpital psychiatrique, tandis que la mère âgée de 47 ans et les quatre enfants ont été hospitalisés, a indiqué Ouest France La fille aînée, qui ne résidait plus au domicile familial, a elle été entendue par les enquêteurs.

Personne n'a donné l'alerte

L'office HLM chargé de la gestion de l'appartement où a été découverte la famille a affirmé au quotidien Presse-Océan n'avoir eu "aucun signal d’alerte les concernant". Toutefois, selon le conseil général de Loire-Atlantique chargé de l'enfance, la famille était "connue" des services du département, rapporte le journal.

"Cela fait au moins deux ans que je ne les ai pas croisés", a confié une voisine citée par Presse-Océan dans son édition à paraître mercredi. "Je pensais qu’ils étaient partis." 

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